n première ligne dans les vignes face à la vague de chaleur. Exposés au coup de chaud de la mi-juin, les ouvriers viticoles doivent être protégés du coup chaud, qui peut causer insolation et déshydratation pendant les travaux réalisés en extérieur. Dans le vignoble de Bordeaux, une alerte canicule vient ainsi d’être prise ce mercredi 15 juin par la préfecture, qui annonce une vigilance orange « jusqu’à nouvel ordre. Les températures devraient dépasser 37°C ce jeudi 16 juin et 40°C vendredi 17, et ne pas descendre en dessous de 20°C les nuits suivantes. »
Dans ce contexte caniculaire, « la prévention passe par l’aménagement des horaires de travail pour réduire au maximum l’exposition aux fortes températures » indique Martial Weber, chef du service de la prévention du risque professionnel à la Mutualité Sociale Agricole de Gironde. Comme le précise une note en ligne de la MSA, l’employeur doit « organiser les chantiers agricoles ou forestiers en tenant compte des moments de la journée où le lieu de travail est à l'ombre (versants…) » et adapter « les horaires de travail dans la mesure du possible : début d'activité plus matinal, suppression des équipes d'après-midi ». La MSA demande également de « s'assurer que le port des protections individuelles est compatible avec les fortes chaleurs (exemple des traitements phytosanitaires, travail en forêt, élagage…) », les Équipements de Protection Individuel (EPI) se transformant rapidement en étuve. Pour les chantiers ne nécessitant pas d’EPI, il est recommandé de porter un « couvre-chef protégeant la nuque, des vêtements amples, légers qui permettent l'évaporation de la sueur (ex. vêtements de coton), et de couleur claire, protéger sa peau par des crèmes solaires… »
Autre point d’attention pour les travaux extérieurs, « il faut garantir accès à l’eau fraîche avec des bouteilles individuelles » indique Martial Weber. La MSA appelle à « mettre à disposition de l'eau potable, en quantité suffisante, tempérée (10 ou 15°C) », sachant que chaque travailleur doit « boire, au minimum, l'équivalent d'un verre d'eau toutes les 15-20 minutes, même si on n'a pas soif (environ 2 à 4 litres d'eau par jour selon le type d'activité effectuée en intérieur ou en extérieur), éviter toute consommation de boisson alcoolisée, faire des repas légers et fractionnés. » La MSA conseille également de « réduire les postes de travail nécessitant une action physique soutenue et prolongée à proximité ou au contact de tôles, de surfaces bétonnées ou goudronnées, en plein soleil… » Cette prévention passe également par l’information des risques liés aux fortes chaleurs, pour se protéger et veilleur sur ses collègues.


À noter que parmi « les premiers signes du coup de chaleur », il faut être attentif à l’apparition de « l'un des symptômes suivants : grande faiblesse, grande fatigue, étourdissements, vertiges, troubles de la conscience, nausées, vomissements, crampes musculaires, température corporelle élevée, soif et maux de tête. Si on est en présence d'une personne qui tient des propos incohérents, perd l'équilibre, perd connaissance, présente des convulsions. Il peut s'agir d'un début de coup de chaleur : c'est une urgence ! » alerte la MSA. Il faut alors prévenir les secours (en appelant le 15 ou le 112) et déplacer à l’ombre la personne souffrante (en la ventilant et en l’aspergeant d'eau fraîche, ou en répartissant des linges humides sur tout son corps pour faire baisser sa température)
Ces précautions dans le cadre professionnel doivent s’étendre à celui privé. Soulignant que « le danger est plus grand pour les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques ou de troubles de la santé mentale, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, les personnes isolées et les personnes sans-abri », la préfecture de Gironde conseille à chacun de se rafraîchir en se mouillant fréquemment et en utilisant la climatisation, de boire « abondement » 1,5 L d'eau par jour, d’éviter la consommation d’alcool et de ne pas sortir « aux heures les plus chaudes (11h – 21h) ». Des conseils compilés par le ministère de la Santé sur cette page web dédiée.