e dimanche 5 juin, 30 centimètres de grêlons sont tombés en 15 minutes sur un axe allant de Montmélian à Fréterive, en passant par Arbin et Saint-Pierre-d’Albigny.
« L’orage nous a surpris peu avant midi. La grêle a formé un tapis si dense qu’on aurait dit de la neige » relate Franck Berkulès, directeur de la communication pour le comité interprofessionnel des vins de Savoie. Les chasse-neige ont été dépêchés pour libérer les rues.
« Tout le vignoble de la combe de Savoie est touché, à divers degrés. La grêle peut être tombée très fortement dans une parcelle, pas dans celle voisine, et à nouveau dans la suivante ».


Vigneron a Arbin, Fabien Trosset constate des dégâts dans 20 de ses 25 hectares. « J’ai de la très grosse casse sur un tiers de l’exploitation avec plusieurs parcelles détruites à 100 % » témoigne-t-il. Chez lui, la tempête a surtout touché l’altesse et la roussanne. « Elle a déchiqueté le feuillage et pulvérisé les bois. Certains rameaux sont marrons de haut en bas ».
D’autres vignerons vont manquer de vendange rouge. « Personne n’est épargné. Un confrère de 70 ans me disait tout à l’heure qu’il n’avait jamais vu un phénomène d’une aussi grosse ampleur ».
Comme la majorité des vignerons de Savoie, Fabien Trosset n’est pas assuré contre les aléas climatiques. Il va continuer à traiter même dans les parcelles les plus impactée par la grêle pour protéger le peu de feuilles sur pieds et aider la vigne à se remettre de son traumatisme.
Même chose à la cave coopérative de Cruet. « Nous avons ressorti les pulvés au plus vite pour favoriser la cicatrisation » rapporte Yvan Bouvet, président de la structure.
Les adhérents se sont tous retrouvés le 7 juin au soir pour une réunion de crise. « Sur nos 360 hectares, au moins 25 sont détruits à plus de 100 %, avec des rameaux coupés au deuxième fil, plus de feuilles, et plus de raisin ». 60 autres hectares sont touchés à haut moins 50%, beaucoup d’autres autour de 30%.
A titre personnel, Yvan Bouvet estime que 20 à 30 % de son parcellaire de 17 hectares a pris la grêle. « Heureusement, la partie pépinière est indemne, ce qui n’est pas le cas de nombreux collègues ».