yant arrêté de ramasser des ceps de vigne depuis fin mars, Vinea Énergie annonce reprendre ses activités de collecte, d’évacuation et de recyclage en agropellet ce début juin. Face à l’augmentation soudaine du prix de l’essence, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, la start-up bordelaise indique que son activité devenait déficitaire, la poussant à réviser son modèle économique. Bénéficiant d’un service gratuit de retrait de leurs ceps arrachés, piquets et marquants bois depuis son lancement fin 2020, les vignerons devront désormais payer cette collecte. Devant rééquilibrer les finances de Vinea Énergie, cette évolution s’annonce définitive, ne devant pas être levée même si les carburants reviennent à des prix plus raisonnables.
« Ce service de ramassage offre aux viticulteurs une alternative au brulage à l’air libre, réduisant les émissions de CO2 et particules fines liées à cette pratique » indique un communiqué, « ajoutant que les déchets viticoles, une fois ramassés, sont revalorisés en bois-énergie et paillage organique sur ses plateformes de transformation situées au cœur des vignobles ».
Les devis pour chaque collecte sont réalisés en ligne, avec un prix de la prestation fixé à 350 € HT par benne collectée.
Depuis son lancement fin 2020, Vinea Énergie indique avoir récolté et recyclé 5 500 tonnes de pieds de vigne. Ce qui, d’après les estimations, aurait évité l’émission de 4 850 tonnes d’équivalent de CO2.