ntitulé « Explore Sustainable California », l’espace, conçu sous forme d’une grange californienne, incarne la volonté des professionnels de créer une vitrine pour communiquer sur leurs efforts. « Notre engagement en faveur du développement durable remonte à plus de vingt ans, mais il est très peu connu », explique Honore Comfort, responsable de la communication internationale auprès du Wine Institute californien. « Nous avons investi dans ce concept et avons l’intention de le déplacer à travers l’Europe ».
Articulé autour de quatre pôles, chacun traitant d’un aspect différent du développement durable (la viticulture 4.0, les ressources renouvelables, les vignerons engagés et la quête de la qualité), l’espace permet de déguster 16 vins (quatre pour chaque pôle, présentés en distributeur Enomatic) qui illustrent ces différents aspects. En scannant un QR code, le visiteur accède à des explications et des exemples concrets de mise en pratique du développement durable. Mis au point avec Elaine Chukan Brown, chroniqueuse américaine qui collabore notamment avec Jancis Robinson, le concept est né de la crise du Covid. « En temps normal, nous aurions organisé des séminaires », poursuit la vice-présidente communication internationale. « Mais le Covid a entraîné une approche différente. De cette façon, nous pouvons partager toutes ces informations à travers un parcours interactif, indépendant et autoguidé. Notre objectif ultime est de montrer que les vins californiens sont résolument tournés vers l’avenir et que chaque choix que fait le consommateur a un impact sur l’environnement, le climat et la communauté ».
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une volonté de promouvoir les exportations de vins californiens, le développement durable figurant en toile de fond de toutes les opérations de communication. « Nous commercialisons des vins d’une valeur de 46 milliards de dollars aux Etats-Unis pour seulement 1,1 milliard dans le monde », détaille Honore Comfort. « Le développement durable représente notre opportunité numéro un pour sensibiliser le monde à ce que représente la Californie ». Ainsi, au mois de juin, le Wine Institute lance « Eureka » à Londres. « Eureka, signifiant la découverte, symbolise notre volonté de créer une expérience immersive autour de la Californie ». Là aussi, le Covid a servi de moteur. « Nous voulons amener la Californie vers les professionnels et nos partenaires media de façon novatrice et informative ».
Si le Canada se positionne à la première place des marchés export des vins californiens, les marchés européens suivent, avec le Royaume-Uni en tête puis l’Europe continentale. La France s’intègre pleinement dans les actions de développement à l’export menées par le Wine Institute. « Jeudi dernier, nous avons organisé pour la première fois en douze ans, une dégustation à la résidence de l’Ambassadeur à laquelle ont participé plus de 60 vignerons californiens. Nous avons accueilli plus de 500 professionnels. L’énergie et l’enthousiasme dégagés lors de cet événement étaient inouïs ». La France représente désormais un marché export prioritaire pour les professionnels californiens. « L’explosion des ventes de vins en ligne a suscité une grande curiosité et une ouverture d’esprit parmi les consommateurs, y compris en France et surtout parmi les jeunes. La France constitue à l’heure actuelle l’un de nos marchés les plus porteurs ».