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Le label bas carbone vigne inquiète les IGP du Gard
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Demande de concertation
Le label bas carbone vigne inquiète les IGP du Gard

Les modalités de calcul du nouveau label carbone inquiètent les IGP du Gard car elles risquent de défavoriser les viticulteurs les plus vertueux. Leur président Denis Verdier a écrit au Ministre de l’Agriculture pour demander une concertation avant la mise en place de ce label.
Par Michèle Trévoux Le 25 avril 2022
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Le label bas carbone vigne inquiète les IGP du Gard
'Une mesure à un instant t des émissions carbone d’une exploitation peut être préjudiciable pour tous les viticulteurs ayant fait déjà beaucoup d’efforts' - crédit photo : Michaël Bourrassol
«

Evitons d’opposer les démarches vertueuses ». Dans une lettre ouverte au Ministre de l’Agriculture, Denis Verdier, président des IGP du Gard, s’inquiète de la mise en œuvre d’ici fin 2022 du label bas carbone, nouveau label environnemental permettant de mesurer les émissions carbone d’une exploitation en vue de les réduire.

« Nous comprenons l’esprit de ce nouveau label, mais ce sont les conditions de son application qui suscitent des craintes. Une mesure à un instant t des émissions carbone d’une exploitation peut être préjudiciable pour tous les viticulteurs ayant fait déjà beaucoup d’efforts pour atteindre les objectifs imposés par l’agriculture biologique. En effet, renoncer aux désherbants et aux fongicides de synthèse oblige les viticulteurs bio à multiplier les passages de tracteurs pour travailler mécaniquement les sols et traiter plus souvent, ce qui engendre une surconsommation de carburant et donc de gaz à effet de serre », souligne le président gardois.

Il pointe également le risque de perte de compétitivité des vins français à l’export du fait de ces nouvelles contraintes qui alourdissent les coûts de production. « Nous souhaitons l’ouverture d’une concertation sur le sujet pour que ce nouveau label prenne en compte les efforts réalisés par la viticulture, qui est la filière agricole française la plus investie dans le bio », plaide Denis Verdier.

1 à 1,5 T de CO2 stockés avec mes couverts végétaux

Vigneron bio à Saint-Césaire-de-Gauzignan, Mickaël Bourrassol illustre bien l’aspect paradoxal de ce nouveau label. Depuis 8 ans, il sème des couverts végétaux dans ses vignes diminuant ainsi les passages de tracteur pour le travail du sol et enrichissant ses sols en matière organique.

Sur ses 57 ha, la moitié est semée tous les rangs, l’autre seulement un rang sur deux avec un enherbement naturel sur l’autre rang. « J’ai fait des mesures. Grâce à ces pratiques, j’arrive à stocker 1t à 1,5 t de CO2 par ha. J’ai donc un très bon bilan carbone. Si le label carbone se calcule à partir de ma situation actuelle, avec un objectif d’amélioration, je ne vois pas comment je vais pouvoir encore progresser », déplore-t-il.

Le Ministère n’est pas sourd à ces considérations. Son cabinet a fait savoir à Denis Verdier qu’il était ouvert à la discussion.

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