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Marges de progression pour un label bas-carbone des vins de France
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Cadre à revoir
Marges de progression pour un label bas-carbone des vins de France

Travaillant aux modalités de transposition viticole de l’outil gouvernemental, les représentants de la filière vin s’aperçoivent que sa conception même pose problème. Des modifications sont demandées pour rendre l’outil attractif et efficace, alors qu’il ouvrirait un accès au marché du carbone.
Par Alexandre Abellan Le 13 avril 2022
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Marges de progression pour un label bas-carbone des vins de France
- crédit photo : Création Vitisphere
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e manquant pas de certifications environnementales, la filière vin ne veut pas passer à côté du nouveau-né gouvernemental qu’est le label bas-carbone, permettant d’accéder au futur marché d’échange du carbone. Défini par l’arrêté du 28 novembre 2018, ce label facultatif doit devenir un outil de mise en relation entre financeurs et porteurs de projets de réduction des gaz à effet de serre, avec des déclinaisons pour chaque filière agricole. Missionné par le Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d'origine et à indication géographique (CNIV), l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) vient de rendre son projet de méthodologie pour labeliser les activités viticoles réduisant et/ou stockant les gaz à effet de serre. Mais cette proposition semble bancale pour de nombreux représentants de la filière, s’inquiétant d’une conception ne valorisant que les progressions à venir et ne prenant pas en compte les améliorations déjà réalisées.

« Quand on rentre dans la démarche label bas-carbone, on part de zéro et l’audit ne note que les nouvelles avancées. Alors que le vignoble est très avancé, les démarches vertueuses enclenchées avec les certifications bio ou Haute Valeur Environnementale (HVE) ne sont pas prises en compte » regrette Gérard Bancillon, le président de la Confédération des vins à Indication Géographique Protégée (IGP) de France (vins IGP). Pour le viticulteur languedocien, « il va falloir modifier l’outil » pour que les bonnes pratiques soient inscrites dans le label bas-carbone. Sinon, le système deviendrait aberrant : « il vaudrait mieux tronçonner une haie préserver sur le vignoble avant d’entrer dans le label bas-carbone pour la replanter ensuite et avoir des points » explique Gérard Bancillon.

Temps de la concertation

Construite par l’IFV, la méthode viticole du label bas-carbone ne va pas être déposé de suite auprès de l’exécutif. « On se donne le temps de la concertation avec le ministère de la transition écologique, qui gère le label dans plusieurs filières » indique Bernard Farges, le président du CNIV, qui regrette le point de départ pris actuellement par la démarche : « les entreprises du vignoble ont évolué ces dernières années, il est dommage que leurs pratiques vertueuses ne soient pas prises en compte ».

Et d’ajouter un autre sujet à surveiller avec l’engagement viticole croissant dans la transition écologique : l’empreinte carbone d’un domaine viticole augmente avec la réduction des intrants chimiques et systémiques (moins rémanentes et lessivées par les pluies, les solutions de biocontrôles et le cuivre nécessitant plus de passage). « On sait que les pratiques de réduction des produits phytos de synthèse induisent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. On ne peut pas d’un côté participer à l’effort de diminution des produits de synthèse et herbicides, mais de l’autre être pénalisé par les émissions de carbone » précise Bernard Farges.

Marché carbone

D’autres questions sont à étudier, comme le choix de démarches à l’échelle de l’exploitation ou du bassin viticole indique Christelle Jacquemot, la directrice de Vin IGP. Qui ajoute que la conception du marché carbone est aussi à éclaircir, le label bas-carbone pouvant générer des crédits vendus par ce biais.

Sollicité par Vitisphere, le ministère de l’Agriculture renvoie à celui de la Transition Écologique qui a en charge le déploiement du label, mais n’a pas donné suite à date de publication. Dans les dernières communications gouvernementales sur l’obtention du label bas-carbone, il est précisé qu’« en cultures végétales, il est possible d'utiliser l'agroforesterie, par exemple en plantant des haies, […] de réduire l'utilisation d'engrais chimiques par exemple en utilisant des plantes légumineuses. »

 

 

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