près les gelées de ces dernières nuits, « les retours du terrain montrent que l'arboriculture, tant les fruits à noyaux que les pommes, et la viticulture, selon les états d'avancement, sont les principales filières touchées, en particulier dans le Sud-Ouest » alerte la Fédération National des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) dans un communiqué où elle « appelle à la mobilisation rapide des dispositifs d'appui ».
Après le millésime 2021, « un nouveau coup de froid a traversé plusieurs départements Charente, Landes, Lot et Garonne, Vaucluse, Drôme, Jura » élargit le Mouvement des Exploitations Familiales (MODEF), qui soulignent que « les arbres fruitiers ont été très touchés, certains agriculteurs n’ont pas pu allumer des bougies pour sauver leurs productions ». Et même avec « un engagement total des producteurs de fruits et viticulteurs, qui ont passé les dernières nuits à tenter d'éviter le pire, les dégâts semblent être déjà très importants » indique la FNSEA.
Les deux syndicats agricoles appellent à la mobilisation du régime de la calamité agricole pour répondre aux situations critiques qui naîtront dans les domaines ravagés par une nouvelle année de gel. Ainsi le MODEF « demande que les Préfets réunissent en urgence le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA) afin que les départements concernés puissent être reconnus au titre des calamités agricoles [et que] l’État abonde le fonds des calamités agricoles à hauteur des besoins. » La FNSEA souhaite aller plus loin « avec les mécanismes de prise en charge de cotisations sociales, les dégrèvements fiscaux, les apports de trésorerie sous leurs diverses formes ».
Mais les deux syndicats divergent sur les modalités stratégiques d’assurance. Pour la FNSEA, « ce nouveau sinistre rappelle, une fois encore, l'impérieuse nécessité de mettre en œuvre la réforme des outils de gestion des risques votée en février dernier et qui entrera en vigueur en 2023 ». Pour le MODEF, le futur régime tient de la privatisation de l’assurance climatique, ce qui nécessite « un véritable régime public d’assurance et de gestion des risques en Agriculture dès 2023 ».