a saison est lancée. Dans leur premier bulletin de santé du végétal de l’année (BSV), les techniciens des Chambres d’agriculture d’Occitanie expliquent que la majorité de parcelles sont à ce jour au stade « bourgeon dans le coton ». Les plus précoces en sont à « 2-3 feuilles étalées ».
Dans le Gard, les trois viticulteurs chez qui Bernard Genevet s’est rendu ce 23 mars voient la vigne redémarrer doucement. « Elle débourre un peu partout dans le département. Des feuilles de chardonnay apparaîssent même entre Alès et Nîmes et Alès, la zone la plus tardive ».
Pour autant, le consultant à l’Institut Coopératif du Vin (ICV) estime que le vignoble a un stade de retard par rapport à la même date l’an passé. Les Chambres confirment que les stades phénologiques ont en moyenne 8 jours de retard sur 2021.
Dans le Sud-Ouest, le conseiller indépendant Lionel Burosse pense voir les débourrements se généraliser en fin de semaine prochaine. « On part sur 7 à 10 jours de retard sur 2021, un millésime plus classique, légèrement plus précoce que la moyenne ».
Que ce soit à Bordeaux, dans le vignoble de Jurançon, ou à Madiran, l’essentiel des vignes pleurent. « Je vois des pointes vertes sur les jeunes plants et dans les sols chauds de graves, mais pas dans les boulbènes ou l’argile ».


De nombreux vignerons ont repoussé la taille suite aux épisodes de gel d’avril dernier. Dans le Gard, certains n’ont pas encore tout à fait terminé leurs chantiers. « Et la fraîcheur du mois de mars a dû freiner la reprise » indique Bernard Genevet.
« Nous avons eu des matins à 0 voire -1°C mais les vignerons n’ont pour l’instant pas trop de raison de s’inquiéter » complète le consultant.
La pousse est également en cours en Provence et dans certaines régions des Côtes du Rhône. Dans le Muscadet ou à Sancerre, la vigne n’est au contraire pas encore sortie de son repos hivernal.
En Bourgogne, rien ne devrait bouger avant une quinzaine de jours. « Après les gelées historiques de l'année dernière, tout le monde a les yeux rivés sur le thermomètre. Les 4 à 6 semaines prochaines seront critiques, mais heureusement, grâce à un hiver particulièrement froid, l'année est plus tardive » commente Laurent Delaunay, le président délégué du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bouugogne (BIVB), lors d'une conférence de presse des Grands Jours de Bourgogne (ce 23 mars).