ans son rapport d’appui scientifique et technique sur le cuivre publié ce 17 mars, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèle que, sur les 957 tonnes de cuivre métal utilisé par les vignerons en 2016, 174 tonnes ont été appliquées dans des parcelles cultivées en bio (18%).
D’après la dernière enquête « Pratiques Culturales et Pratiques Phytosanitaires en viticulture », la quantité moyenne de cuivre apportée par hectare et par campagne est 2 à 3 fois plus élevée en agriculture biologique qu’en agriculture conventionnelle, avec un nombre de traitements sur une même parcelle 3 fois plus élevé.
Par conséquent, « la conversion en agriculture biologique d’environ 6 % du vignoble pour atteindre l’objectif de 15 % des surfaces prévues par le programme « Ambition 2022 » entrainerait une augmentation de la quantité de cuivre utilisée d’environ 138,49 t par campagne de production soit environ 14 % de plus par rapport à 2016 ».
En 2016, la part des surfaces concernées par l’utilisation du cuivre est d’environ 98 % en viticulture biologique et de 85 % en viticulture conventionnelle.


En bio, le cuivre est appliqué sur la quasi-totalité des surfaces en vigne de l’ensemble des bassins viticoles, sauf dans les Pyrénées-Orientales, où la part des surfaces concernées par l’utilisation du cuivre est estimée à environ à 85 %.
En conventionnel, le Gers est le bassin viticole dans lequel la plus faible part des surfaces en vigne a été traitée au cuivre. « Seulement environ 20 % des surfaces en vigne de ce bassin viticole sont concernées par des applications du cuivre en 2016 contre une moyenne allant de 68 % dans le Lot-et-Garonne à quasi 100 % dans l’Alsace pour cette même année ».
Tous modes de culture confondus, l’Alsace et la Champagne sont les bassins viticoles dans lesquels les doses de cuivre les plus élevées ont été apportées en 2016 (1,94 kg/ha et 1,93 kg/ha). En moyenne, 5 traitements y sont réalisés par campagne contre seulement 2 dans des bassins viticoles comme la Corse.
En 2013, lors de la précédente enquête, la Bourgogne et les Côtes-du-Rhône Nord étaient les bassins viticoles qui utilisaient le cuivre à plus forte dose cumulée.