amais la société Divatec n’avait autant travaillé avec les viticulteurs. « Nous nous sommes installés en 2016 à Divatte-sur-Loire pour proposer des solutions de pompage, d’irrigation, de fertilisation et de gestion informatique des serres aux maraîchers » témoigne son dirigeant Jean-Michel Mahé.
Le gel lui a apporté de nouveaux débouchés. « Nous finalisons en ce moment l’installation de câbles chauffants Danfoss sur 17 ha de vigne dans le Muscadet et avons posé des tuyaux et gicleurs pour en protéger 10 autres par aspersion ».
Parmi ses clients, Jean-Louis Bossard, au domaine Basse Ville à la Chapelle-Heulin. « Je déroule en ce moment des câbles sur ma plus jeune plantation » explique-t-il.
L’attachage tous les 50 cms et le creusement de tranchées au bout des rangs sont fastidieux. « Il faut compter un mois de travail pour un hectare » poursuit Jean-Louis Bossard, prêt à tout pour ne pas revivre le millésime 2021 et sa récolte amputée au trois quarts. « Nous avions déjà investi dans des tours antigel mobiles par le biais de notre CUMA mais elles ne suffisent pas, assure-t-il. Elles protègent 1,5 hectares, pas 3, et sont inefficaces sans air chaud dans l’atmosphère. L’année dernière, les seuls bourgeons restés verts après les gelées sont ceux que j’avais protégés en allumant un feu ».


Les câbles chauffants sont coûteux. 28 000€ pour le matériel sur un hectare, ici subventionné à 50 % par une CUMA, 17 000 € pour un groupe électrogène, et l’achat d’une remorque pour le poser dessus. Sans compter les 4 semaines d’installation. « Mais quand on est seul face à 40 hectares, il faut un outil simple à mettre en route et efficace. L’électrique est idéal ».
A moyen terme, Jean-Louis Bossard envisage également de tester un système d’aspersion d’eau. « Il y a de plus en plus d’accès sur les bords de Sèvre, et je devrais pouvoir en profiter ».
Reste que le vigneron se méfie de la capacité de ses parcelles à drainer d’importants volumes d’eau. « J’ai peur du mildiou s’il y a du soleil derrière l’épisode de gel » indique-t-il.
Son voisin Claude-Michel Pichon est également partisan du câble chauffant. Il en a commandé pour couvrir 16 hectares cette année.