’étau se resserre autour des anomalies de pousse constatées depuis 2014 dans le vignoble de Champagne, et, dans une moindre mesure, de Bourgogne et d’Alsace.
Les entre-nÅ“uds anormalement courts, l’aspect "ratatiné" des sarments, les feuilles aux contours asymétriques, la croissance végétative amoindrie et le manque de vigueur ne seraient pas dus à un problème physiologique.
D’après le Comité Champagne, qui enchaîne les analyses et prospections depuis 2020 sur un réseau de 10 parcelles dans l’Aube et 2 dans la Marne, ces anomalies ne seraient pas non plus liées au sol, ni aux pratiques viticoles. « L’accumulation des stress climatiques pourraient aggraver les symptômes, mais la piste la plus sérieuse à ce jour est celle des viroses » a expliqué Sébastien Carre, de la Chambre d’Agriculture du Vignoble Champenois, associée au projet, lors d’une réunion de restitution aux viticulteurs organisée Bligny (10) début février.
Lors de ses investigations, le Comité Champagne a remarqué que les plants symptomatiques sont presque tous touchés par la virose de l’enroulement de type 1 et le Grapevine virus A (GVA), virose de la cannelure impliqué dans le complexe du bois strié.
Il continuera à creuser cette piste cette année en recherchant une éventuelle présence de variants non connus et en croisant les résultats champenois avec ceux des autres régions touchées. Un travail sur les hormones qui touchent l'élongation cellulaire et la fructification sera également mené en 2022.
Pour impliquer des centres de recherches de l’Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (Inrae), l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et mobiliser l’ensemble du vignoble français, le Comité Champagne a demandé l’inscription des anomalies de pousse au Plan National du Dépérissement de la Vigne (PNDV).