ébastien Carré est de plus en plus sollicité par des vignerons victimes de problèmes de pousse. « Cela a démarré en 2014, avec une occurrence élevée dans le Barséquanais. Par la suite les années ont été inégales » indique ce conseiller viticole à la Chambre d’agriculture de l’Aube.
En 2020, la Champagne a connu une explosion des symptômes, « non plus à l’échelle d’un cep, mais à l’échelle parcellaire, voire du coteau. Cela a été le cas au niveau de Bligny. »
A Bar sur Seine, une des parcelles de pinot noir du viticulteur Simon Normand, est particulièrement touchée. « Nous avons observé le phénomène pour la première fois il y a 6 ans, sur une petite zone en bas de la parcelle. Par la suite, nous avons eu des années avec des vrais ronds, où les symptômes étaient cantonnés à quelques pieds. Certaines années, les cas étaient disséminés dans la parcelle. En 2020, nous avons eu les deux, un énorme rond, et des pieds touchés à droite et à gauche » témoigne-t-il.
« Vers 4, 5, 6 feuilles étalées, on voyait un décalage au niveau de la pousse, avec des bourgeons qui sortaient plus tardivement, et qui se rabougrissaient. Au fur et à mesure que la saison avance, on a de plus en plus de mal à voir les symptômes, mais au final, on ramasse beaucoup moins de raisins. Nous n’arrivons pas à mettre le doigt sur l’origine du problème » regrette le vigneron.
Outre des rabougrissements, le conseiller viticole observe aussi très souvent des symptômes foliaires du virus de l’enroulement dans les parcelles touchées.
La Chambre d’agriculture va se lancer dans un état des lieux du vignoble. Elle demande aux vignerons de lui faire connaître leurs parcelles impactées. A cette fin, elle a mis en ligne un questionnaire. « Cela nous aidera à réaliser nos prélèvements et analyses » conclut Sébastien Carré.
Lire la vid�o