pération démocratisation des analyse physico-chimiques des sols viticoles. Lancé en 2015, le projet de filiale vin du groupe coopératif InVivo se penche depuis la fin 2019 sur un nouvel axe de développement pour ses 9 caves coopératives adhérentes (réunissant 3 800 viticulteurs et 28 000 hectares de vignes) : le travail sur le développement de la qualité des raisins indique ce 8 février, en visioconférence de presse, Philippe Leveau, le directeur général délégué de Cordier by InVivo. Il s’agit aussi bien de déployer nouvelles techniques viticoles que de répondre aux approches de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Avec une priorité donnée à l’analyse sur sols viticoles, avec des aides à la cartographie pour suivre l’évolution agronomique des parcelles, et notamment les taux de matière organique.
Une centaine de viticulteurs adhérents par leurs coopératives à InVivo bénéficieront ainsi d’un suivi gratuit de leurs sols de 2022 à 2024 dans les vignobles de Bordeaux, du Gers et du Languedoc. S’appuyant sur un budget de 500 000 euros, ces tests reposent sur des analyses Cytosol « exclusives » d’un prestataire qui permettent d’une part « la numération du microbiote du sol, champignons et bactéries, par cytométrie en flux et le marquage cellulaire sélectif donnant la part des populations vivantes actives/latentes et des populations mortes »
Objectif +1 % de matière organique
En 2030, Cordier by InVivo souhaite que tous ses vignerons adhérents soient suivis par ces analyses. Avec l’« objectif d’augmenter de 1 % le stock en matière organique sur le premier horizon » indique Robert Eden, du château Maris (intégré depuis 2019 InVivo),
qui souligne une « perte de 1,5 % de matière organique en moyenne dans le vignoble français » entre 1985 et 2019. Avec un accroissement des taux de matière organique, le vignoble améliore sa « séquestration carbone et sa réserve utile en eau. Le défi que nous avons à Cordier est de pouvoir développer et accompagner les viticulteurs pour augmenter leurs taux de matière organique dans sol et avoir une vigne véritablement durable. » Sur de premiers essais, « on a vu une remontée de 1 % de la matière organique entre 3 et 5 ans » indique Philippe Leveau, pour qui l’« objectif est de faire monter la matière organique de tous les adhérents ».