Depuis octobre 2020, l’utilisation du glyphosate est interdite dans toutes les situations où des alternatives sont possibles » ont rappelé Nicolas Mechineau et Guillaume Gastaldi lors d’un webinaire organisé ce 2 février par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire.
En viticulture, si l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a levé la restriction qui limitait les applications de glyphosate à 20 %, la molécule est depuis septembre 2021 réservée au cavaillon, à la dose maximale de 450 g/ha, appliquée en un seul passage, sauf en cas de fortes pentes ou de sols caillouteux.
Ces nouvelles règles ont un impact sur le calcul de l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) désherbage, intéressant notamment les vignerons certifiés ou en cours de certification Haute Valeur Environnementale (HVE).
« 450 g/ha correspondront à un IFT de 0,21 pour les marques commerciales dont l’AMM (autorisation de mise sur le marché) a été modifiée même lorsqu’elles auront été réexaminées par l’Anses en 2022. La dose maximale de ces produits passera à 1,25L/ha mais le calcul se fera toujours à partir de la dose maximale utilisable en situation non mécanisable, soit 6L/ha ».
D’autres molécules sont concernées par des changements. C’est le cas de la flumioxazine, présente dans Pledge et Rami, qui passe en phrase de risque H361d, et devient CMR2. « Elle peut être appliquée en association avec un autre herbicide quand la réglementation le permet et sa distance de sécurité riverains (DSR) passe à 10 mètres » expliquent les technicines.
La napropamide (Devrinol F) ne peut être utilisée que sur les vignes de moins de 4 ans, et le produit Fusillade Max ne peut plus être appliqué que sur 30% maximum de la parcelle.
Les vignerons doivent en outre régulièrement consulter le référentiel et les conditions d’emploi de leurs produits avant de les utiliser. De nouvelles règles touchent enfin le contrôle des pulvérisateurs.