ne épine en moins. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a levé la restriction qui limitait les applications de glyphosate à 20 % de la surface de la parcelle. En revanche, l’Agence maintient la limitation des quantités à 450 g/ha/an et l’interdiction de l’usage entre les rangs (sauf dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable : vignes en forte pente ou en terrasse, sols caillouteux, vignes mères de porte-greffes).
« En réponse à la demande de la profession viticole de réexaminer la restriction proposée en viticulture dans le cadre de l’évaluation comparative des alternatives non chimiques au glyphosate, l’Anses a en effet modifié les conditions d’emploi des produits en viticulture, sur la base d’une analyse produite par le comité de suivi des AMM à sa demande. La restriction prévue à 20% maximum de la surface de la parcelle traitée a été retirée, mais les restrictions de quantité de substance à l’hectare et d’interdiction entre les rangs sont maintenues. Cette révision concerne les décisions prises le 30 septembre 2020 pour deux produits (Touchdown système 4 et Touchdown Forêt, ndlr) » confirme l’Anses. Toutefois cela ne résous pas toutes les difficultés.
« C’est une première étape mais cela doit s’accompagner d’une augmentation de la dose. Si on augmente le pourcentage de la bande désherbée sous le rang en restant à la dose de 450 g/ha/an, on va diluer le produit et l’efficacité ne sera pas optimale. Nous demandons 1 080 g/ha, ce qui correspond à une baisse de dose de 50 %. Avec cette dose on peut travailler correctement tout en montrant que l’on fait des efforts. Nous ne défendons pas le désherbage en totalité. Aujourd’hui, on peut travailler les interrangs sans problème. Mais passer des interceps sous les rangs, c’est une autre paire de manches… » réagit Franck Saillan, viticulteur à Villemoustaussou dans l’Aude.