2020 dans le rétroviseur
Réduction à 450 g/ha des doses de glyphosate dans le vignoble

[Article paru le 9 octobre 2020] Selon les conclusions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l'herbicide reste autorisé sous le rang mais à une dose de 450 g/ha/an. Il est interdit entre les rangs sauf dans les vignes en forte pente, en terrasse ou caillouteuse.
L’Anses a publié ce 9 octobre, ses conclusions sur l’évaluation des alternatives non chimique au glyphosate et la liste des usages pour lesquels le glyphosate n’est pas substituable à court-terme. En viticulture, le recours au glyphosate reste autorisé sous le rang, sur 20 % de la surface maximum des parcelles et à une dose limitée à 450 g/ha/an, soit une réduction de 80 % de la dose par rapport à celle actuellement autorisée. Entre les rangs, il est interdit sauf dans les parcelles non mécanisables : en forte pente, en terrasse et caillouteuse. Il reste également autorisé dans les vignes mères de porte-greffe.
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«Sous le rang avec la limite à 450 g/ha/an, le viticulteur ne pourra faire quasiment qu’une seule application. Un grand nombre de viticulteurs vont devoir faire évoluer très vite - dès 2021 - leurs méthodes de désherbage. C’est une évolution en marche forcée », explique Jean-Pierre Van Ruyskensvelde, le directeur général de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV).
En outre, plusieurs questions restent à ce jour en suspens. Qui va évaluer les situations où le glyphosate peut être conservé en plein ? Le viticulteur lui-même ? Et qu’entend-t-on par forte pente ? Par sol caillouteux ? Aujourd’hui ces modalités restent à préciser.
L’Anses précise que désormais elle prend en compte ces restrictions pour renouveler ou délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits à base de glyphosate, soit dans un délai de 6 mois. « Cette limitation des conditions d’emploi et des doses par hectare contribuera à réduire dès 2021 les quantités de glyphosate utilisées en France », explique l’Anses.