De l’eau, beaucoup d’eau », peut-on lire sur les visuels qui accompagnent le lancement de « Allow ». Faisant partie de la famille des hardseltzers, des eaux pétillantes alcoolisées qui représentent un marché encore timide en France (mais qui a généré 246 000 euros depuis novembre 2020 en grande distribution d'apèrs NielsenlQ), cette eau à bulle est produite en Champagne, là où une autre bulle est reine. Obtenue grâce à la fermentation des sucres de la betterave, aromatisée à la fleur de sureau et au citron, cette boisson alternative a été portée par une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule en juin 2021. Son lancement a rapidement dépassé les objectifs, confortant le duo sur la place des hardseltzers sur le marché des « No-Low », contraction de « No and Low Alcohol »
Allow reflète l’engouement des consommateurs pour ces boissons saines. Ou « healthy » en anglais. Allow signifiant "permettre" en anglais, mais faisant aussi référence à « Low alcohol ». « Avec cette boisson nous voulons attirer une cible assez large, les consommateurs de champagnes aussi, en leur proposant une alternative qui n’existait pas. Nous faisons de plus en plus attention à ce que l’on consomme, au niveau alimentaire, pour les boissons c’est pareil. Allow vient répondre à ce besoin », affirme Laura Panni.
Avec une première production à 20 000 bouteilles (l’objectif serait d’atteindre 60 000 bouteilles), et une distribution sélective (cavistes, restaurateurs, épiceries fines), se démarquant du modèle américain des hardseltzers, souvent élaborés avec des arômes de synthèse, Allow joue la carte de la transparence jusqu’au bout avec un approvisionnement local « Nous travaillons avec un producteur de jus et de boissons situé à l’extérieur de Reims », ajoute Laura Panni, quant au reste, le sucre de betteraves vient d’Île-de-France, les arômes de Grasse…
« Pour le sucre, par exemple, un sucre de canne de Thaïlande ou d’Amérique latine peut être certifié bio et coûter beaucoup moins cher qu’un sucre bio de betteraves françaises (alors que la France est le premier producteur de betteraves sucrières en Europe !) », peut-on lire sur la page de lancement du produit sur la plateforme Ulule. Une production tricolore, donc, engagée, qui met aussi en avant un autre aspect de ses boissons « plaisir coupable », la notion de bien-être associé (88 calories pour 33 cl contre 265 environ pour la même quantité de Champagne d'après l'ANSES), réfutable cependant puisque même avec un taux minime d’alcool (ici 4,5%), cela reste une boisson alcoolisée.
Consommé davantage en été pour ses vertus rafraichissantes, le hardseltzer tente de se démarquer de ses pré-requis saisonniers, une nouvelle recette sortira au printemps 2022, plus gourmande, à base de fruits rouges et d’hibiscus.