La fusion, ce n’est pas le schéma ! » L’affirmation vient autant de Hervé Schwendenmann, président de Wolfberger, que de Jean-Marc Lasek, directeur général de Pfaff. « Cela évoluera ou non. Nous ne pouvons pas préjuger de ce que nous ferons à terme » poursuit le second. Les adhérents qui assisteront aux assemblées générales de Wolfberger le 14 janvier de la cave de Pfaffenheim le 28 janvier, seront donc informés en détail sur l’évolution du seul partenariat technique qui va lier un peu plus étroitement les deux coopératives haut-rhinoises. L’unité d’embouteillage de Wolfberger qui peut doubler sa capacité actuelle de 13 millions de cols/an, traitera courant 2022 le gros des volumes des gammes Pfaff, Dopff&Irion et Château d’Isenbourg. La cave de Pfaffenheim dédiera sa propre unité de 3 millions de cols/an dans laquelle elle a encore investi en 2017 à de petites séries. Les deux entreprises avaient démarré leur collaboration en 2015, année où Pfaff a confié à Wolfberger l’élaboration de sa gamme de crémants.
« Mutualiser les outils, la logistique et les achats de matières sèches, fait sens. L’Alsace est très en retard sur ce type de partenariat. A la clé, il procure des économies substantielles. Nous ne touchons pas à l’ADN de nos deux entreprises. Et cela ne change rien pour le client final » commente encore Jean-Marc Lasek pour qui la santé économique de Pfaff est « à l’image de celle du vignoble alsacien. Nous avons du surstock, donc un endettement qu’il faut réguler ». Créée en 1957, la cave des vignerons de Pfaffenheim traite les apports de 131 producteurs exploitant 374 ha. Wolfberger réceptionne pour sa part les raisins de 1 300 ha livrés par 360 coopérateurs.