ource de fortes inquiétudes dans le vignoble bordelais, « les friches viticoles se multiplient, or elles sont des foyers potentiels de nouvelles maladies comme la flavescence dorée, portée par la cicadelle. Pour éviter le dépérissement, il faut traiter ou arracher. C'est obligatoire dans certains cas, mais il n'y a aucun moyen de sanction et les moyens de contrôle sont insuffisants » alerte ce 5 janvier la sénatrice bordelaise Nathalie Delattre (Mouvement Radical), qui interpelle le gouvernement en soulignant que « nos vignerons doivent pouvoir exercer leur métier, mais il faut aussi sanctionner les manquements. L'État est parfois incapable de retrouver les propriétaires de parcelles abandonnées. Que comptez-vous faire pour accompagner les vignerons et garantir leur survie ? »
« Vous avez raison : il est parfois difficile d'identifier les propriétaires pour mettre en œuvre l'obligation d'arrachage. Je suis prêt à étudier toutes les propositions » répond Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture. Qui ajoute qu’« il est vrai que les vignes laissées en friche se multiplient avec des conséquences territoriales et sanitaires. C'est un vrai sujet de préoccupation, qui doit d'abord être traité, si j'ose dire, à la racine, en accompagnant les producteurs. »


Rappelant les aides apportés à la filière depuis le début de la crise Covid et après le gel du printemps 2021, le ministre ajoute que pour « lutter contre les maladies, en particulier la flavescence dorée, en 2021, nous avons rénové, en lien avec les professionnels, le cadre réglementaire, pour encourager les arrachages ».