estée sans réponse du ministre de l’Agriculture depuis juin, la Confédération Paysanne indique ce 26 octobre déposer un recours auprès du Conseil d'État contre l’arrêté flavescence dorée.
« Nous demandons à ce que ce que le traitement à l'eau chaude des plants de pépinières et des boutures de vignes mères soit rendu obligatoire sur tout le territoire » indique Nicolas Girod, son porte-parole, alors que l'article 16 de l'arrêté du 27 avril dernier ne l’impose que dans les zones délimitées où le vecteur est absent.
« Il est possible de généraliser cette méthode de lutte. La région Bourgogne l'a fait dans toutes ses appellations dès 2009 » reprend la Confédération Paysanne, citant également plusieurs travaux et expertises scientifiques démontrant l’efficacité du traitement à l'eau chaude contre la maladie. « Et contrairement aux traitements insecticides, il n'a pas d'impact environnemental et sanitaire ».
Ce dépôt de recours intervient tout juste une semaine après le congrès annuel de la Fédération Française des Pépiniéristes Viticoles (FFPV), au cours duquel la profession n’a cessé de dénoncer « la surenchère réglementaire française ».


Pour son Président Daniel Amblevert, qui menace également de s’en remettre au Conseil d’Etat, l’arrêté flavescence dorée est une usine à gaz. « Il complexifie la circulation des plants entre zones exemptes et indemnes. Il peut conduire dans certains cas à leur faire subir deux traitements à l’eau chaude et risque de décourager une prospection indispensable et efficace ».