e 20 septembre, le site d’emploi VitaBourgogne relayait sur Twitter l’appel à candidats pour le certificat de spécialisation « Tractoriste Viticole » proposé pour la CFPPA de Davayé, dans le Mâconnais.
Sa directrice Cécile Neihouser confirme aujourd’hui que seuls trois candidats y sont pour l’heure inscrits, sur les dix places proposées. « Trois autres dossiers sont en cours d’études par nos services pédagogiques et administratifs ». Face à la pénurie, le CFPPA a demandé à son financeur, le Conseil Régional Bourgogne Franche-Comté, de reporter la rentrée initialement prévue ce mercredi 29 septembre au 27 octobre.
« Les vendanges seront finies et nous aurons eu le temps d'organiser des informations collectives avec Pôle Emploi et communiquer par tous les réseaux ! » reprend la directrice.
Si la formation est prise en charge à 100 %, Cécile Neihouser pense qu’elle pâtit de l’image difficile renvoyée par les métiers viticoles, « dehors par tous les temps, en ayant mal au dos, aux jambes, aux bras, sans compter ses heures, et pour un salaire pas toujours attrayant ».
Les vendanges à la mi-septembre et le faible taux de chômage de la région, 6.3 % dans le Mâconnais et 5.8 % dans le haut-Beaujolais selon les dernières données, peuvent aussi être des facteurs explicatifs. « Et le fait que la formation soit diplômante, avec 560 heures en centre et 420 h en entreprise de novembre à juin, est parfois ressentie comme trop engageante pour certains, voire inaccessible dans l'imaginaire d'autres ».


Les personnes déjà inscrites ou candidates ont des profils variés sont aussi bien des hommes que des femmes : « il y a des jeunes sortant de BTS Viticulture œnologie, des candidats qui souhaitent acquérir des compétences complémentaires pour améliorer leur employabilité, des moins jeunes ayant exercés des métiers en lien avec la mécanique ou l'agriculture qui voient en cette formation le moyen de changer de métier en complétant les compétences qu'ils ont acquises dans leur "première vie", et des demandeurs d'emploi n'ayant jamais songé à l'agriculture avant mais qui savent que le métier est porteur... »