enant audience ce 20 juillet, le tribunal de commerce de Montpellier décide ce 23 juillet de conserver en liquidation judiciaire avec maintien d’activité le négociant vinificateur Anagram (ex-Raphaël Michel). Le tribunal reporte également du 23 juillet au 5 octobre prochain son audience d’examen des offres de reprises, en fixant une date limite de dépôt des offres au 17 septembre 2021.
D’après une source judiciaire, les cinq candidatures déposées et la LOI (Letter Of Intention) déposées au greffe sont considérées insatisfaisantes ou incomplètes par les magistrats, qui demandent aux parties de revoir leurs copies d’ici deux mois. « Ce nouveau calendrier permet aux candidats qui se sont manifestés d'améliorer d'approfondir leurs offres » indique une source proche d’Anagram, qui ne souhaite pas fournir d'informations supplémentaires sur les candidats.
Présidé par Sébastien Bouvet-Labruyère depuis la reprise de l’été 2018, le groupe Anagram revient à la case de la liquidation judiciaire. Estimées à 300 000 hectolitres de vins dans les Côtes du Rhône, et ayant déstabilisé tout un pan du vignoble rhodanien, les faudes imputées aux précédents propriétaires ont créé une rupture de confiance autour du vracqueur. Si Raphaël Michel brassait par le passé 400 000 hectolitres de vin, Anagram n’aura atteint que 200 000 hl.
A noter que le partenariat innovant passé avec la cave de Quarante en 2019 n’est plus d’actualité, la coopérative héraultaise étant en redressement judiciaire (après le dépôt de bilan de sa filiale Caveau). Et les six domaines d’Anagram sont placés hors du périmètre de sauvegarde. Soit en IGP Carcassonne le domaine Bonlieu, en Côtes-du-Rhône les domaines de Bellencontre, les Bourdeaux, des terrasses de Saint Pierre et de la Canarde, ainsi qu’en Provence le domaine de Sainte Cécile.