haque situation de crise peut être vue comme une occasion de s’adapter et de se renforcer pour l’avenir. « La situation actuelle, qui est difficile compte tenu des sorties de chai qui n’ont pas eu lieu cet hiver, peut aussi être vue comme une opportunité, car elle nous oblige à la fois à montrer que les Vins de Savoie sont des vins qui se dégustent toute l’année » explique Pierre Viallet, le président du Comité Interprofessionnel des Vins de Savoie (CIVS). Pour mettre à profit la venue, très attendue, des touristes français cet été dans les montagnes de Savoie, l’interprofession lance une campagne de communication pour relancer ses commercialisations hors-saison hivernale.
Disposant d’un budget de 300 000 € (financés par le FEADER, la région Rhône-Alpes-Auvergne et les conseils départementaux de Savoie et Haute-Savoie), ce plan de relance doit « inciter [les estivants] à privilégier les vins de la région pendant leur séjour sur place mais aussi à se déplacer dans les caveaux de vente des vignerons » indique le CIVS, qui note que « la fermeture administrative des domaines skiables cet hiver coûte cher aux vins savoyards, la saison hivernale comptant pour 65 % de leurs ventes ».


Déployant une nouvelle identité sur leurs supports de communication, les vins de Savoie lancent une opération de promotion de leur capacité à s’adapter aux consommations estivales (pour les vins blancs, rouges et rosés, ainsi que les effervescents). « Un été XXI avec les vignerons de Savoie » indique la campagne, avec « XXI comme 2021 mais aussi comme XXIe siècle… Oui, les Vins de Savoie veulent changer d’époque » affirme le CIVS. Au-delà du rattrapage à court-terme des ventes perdues durant l’hiver 2020-2021, l’interprofession indique qu’« à long terme, il s’agit également de faire évoluer l’image des vins de Savoie en montrant que leur profil organoleptique – frais et digeste – répond à une forte demande actuelle et s’adapte parfaitement à une consommation toute l’année ».
Diffusée dans la presse régionale, la campagne sera affichée dans les quatre principales villes savoyardes (Annecy, Chambéry, Aix-les-Bains et Thonon-les Bains), avant d’être déclinée auprès des prescripteurs parisiens à la rentrée.
Le vignoble savoyard comprend 2 050 hectares de vignes d’altitude.