’après les transactions viticoles suivies ces cinq dernières années, 35 % des investisseurs dans le vignoble du val de Loire sont de jeunes vignerons selon l’observatoire de Vinéa Transaction. Ce pourcentage est « très surprenant » par rapport aux taux des autres vignobles (14 % en Provence, 16 % dans le Rhône, 20 % à Bordeaux…) souligne Michel Veyrier, le gérant de Vinéa Transactions, ce 9 avril lors d’une visioconférence de l’interprofession des vins du val de Loire (Interloire).
Cette attractivité s’expliquerait par la petite taille des domaines en vente (avoisinant 20 hectares indique Alain Paineau, représentant ligérien de Vinéa Transactions) et leurs coûts modérés (78 % des transactions en dessous de 2 millions €) souligne Michel Veyrier, qui indique que les « gros investisseurs sont positionnés sur le vignoble de Bordeaux pour les institutionnnels et celui de Provence pour les investisseurs ». La faisabilité financière est un atout clé du vignoble ligérien confirme Isabelle Pangault, qui fondé son domaine, L’Affût en 2018 (14 hectares de vignes en Sologne). « En Touraine, le foncier est accessible et en train de se valoriser. C’est un investissement plutôt sécurisé » note la jeune vigneronne, qui souligne qu’approche « une période de renouvellement des générations qui ouvre des perspectives » pour les reprises/installations.


« Il n’y a jamais eu de réelle spéculation sur les vignobles du Val de Loire. La valeur du foncier ne peut que progresser dans les années à venir » souligne l’étude de Vinéa Transactions. « Le Val de Loire n’a pas connu de spéculation. C’est le seul vignoble de France avec le Languedoc dans ce cas » précise Michel Veyrier. « La tranche des investissements à plus de 2 millions € va se développer avec la croissance et la structuration des domaines » prévient Alain Paineau, soulignant que des clients cherchent de grandes unités, mais que les biens actuellement disponibles n’atteignent pas la masse critique nécessaire.