harles Lebecq s'y est mis à Ambleville la semaine dernière. Avec son équipe, il a planté 300 arbres de 25 essences différentes (chênes, peupliers, aubépines, épine noire…) pour constituer une haie de 350 mètres.
Le viticulteur a choisi deux endroits stratégiques. « Le long d’un cours d’eau pour en renforcer la berge et en bordure d’une parcelle pour renforcer un réservoir de biodiversité pour la faune auxiliaire de la vigne. Nous voulions reboisier la zone suite à l’arrachage de peupliers arrivés à maturité » explique-t-il.
Ce lundi 15 février, un autre chantier démarrait chez Julien Massé, à Rouillac. « Un prestataire a commencé le piquetage ce matin pour planter 1,2 km de haies composées de 3 800 autour de trois parcelles. L’une est déjà plantée de vigne. Les deux autres le seront au printemps ». L’opération va durer trois jours.
Cet été, les deux viticulteurs ont bénéficié de l’accompagnement de l’association deux-sévrienne Prom’haies. « Nous avons fait le tour des haies existantes sur mon exploitation et recensé ce qu’il y avait dans les environs pour choisir des variétés locales, reprend Julien Massé. Au final, j'en ai commandé 31, du cornouiller, du troène, du prunellier, de l'aubépine... essentiellement des jeunes plants issus de graines récoltées en Poitou-Charentes ».


L’association l’a aussi aidé à monter son dossier de demande de subvention. « La Région Nouvelle-Aquitaine prend en charge 70 % de l’opération, ce n’est pas négligeable sur un budget à 12 000€ ». Des aides départementales existent aussi pour les haies inférieures à 300 mètres.
Ces plantations sont encouragées par le cahier des charges de la Certification Environnementale Cognac (CEC) & HAute Valeur Environnementale (HVE), dans laquelle Charles Lebecq et Julien Massé sont engagés. Elles doivent favoriser la biodiversité, améliorer les paysages et éviter la dérive aérienne lors de la pulvérisation.