a crise sanitaire n’a pas épargné les négociants ligériens. Bon nombre sont des acteurs importants des bulles, l’un des produits qui a le plus souffert en 2020. Chez Orchidées Maisons de vin (ex-Ackerman), pour qui ce segment représente un tiers du volume, l’exercice écoulé n’a pas été bon.
Le chiffre d’affaires affiche une baisse de 11 % (autour de 60 millions d'euros). Les bulles ont reculé de 10 %, et les vins tranquilles de 7 %. Le CHR qui représente bon an mal an, autour de 22 à 23 % du chiffre d’affaires, a chuté de moitié.


Conséquence, la société, filiale du groupe coopératif Terrena (à hauteur de 70 %) a accéléré sa restructuration. “Après 10 années de croissance externe, il nous reste encore des secteurs à réorganiser” indique le directeur général Bernard Jacob. Cela touche les équipes commerciales qu’il faut rationaliser, mais aussi l’outil industriel.
Parmi ses 6 sites de négoce et ses 6 domaines, le groupe a décidé de fermer son unité de La Chapelle-Heulin dans le vignoble nantais. Ancien siège de la société Drouet-Frères, reprise en 2015 par Ackerman, le site d’embouteillage et de vinification cessera définitivement son activité fin avril. Le groupe dispose d’un autre espace au Landreau à 5 km de distance, où la cinquantaine d’apporteurs de Muscadet sera donc amenée à livrer sa vendange en 2021. “Ce site, particulièrement enclavé dans le village, sera vendu” précise Bernard Jacob.
Une rationalisation des coûts, qui n’empêche pas le groupe “de poursuivre ses investissements dans les domaines, qui passeront progressivement tous en bio, sur nos sites et dans le digital, avec le lancement de deux nouveaux sites web, l’un marchand, et l’autre sur l’œnotourisme. C’est aussi l’avantage d’être adossé à un grand groupe. On continue d’avancer même dans les périodes plus compliquées” conclut Bernard Jacob.