e déployant sur 5 200 hectares de vignes dans le Sud-Ouest, la cave coopérative de Plaimont en recense actuellement 160 ha certifiés en viticulture biologique* et 2 000 ha en certification (Haute Valeur Environnementale (HVE). Soit respectivement 3 et 40 % des surfaces. A termes, ces proportions doivent monter à 15 % pour le bio en 2028 et à 100 % pour la HVE en 2023 indique Jean Aymes, le directeur marketing de Plaimont.
Notant que la montée en puissance de la HVE est forte depuis trois ans (« pour certain c’est une évidence, pour d’autres en polyculture, c’est plus complexe pour l’élevage et les céréales comme il s’agit d’une certification de l’exploitation »), le responsable commercial reconnaît que le pas est plus haut pour la bio : « nous sommes en Gascogne, avec des contraintes de pluviométrie fortes sur le piémont pyrénéen (même s’il y a une montée en puissance à Madiran). C’est plus compliqué ici que dans des régions plus sèches. Il faut être sûr que ce soit possible et durable. On sait que l’on ne pourrait pas aller au-delà. »


Demandant un investissement technique conséquent, cet accompagnement vers la conversion bio s’accompagne d’une rémunération supplémentaire, pour répondre au marché. « Il y a une vraie demande. La demande est plus marquée sur l’IGP Côtes de Gascogne. Avec les Marques De Distributeurs (MDD), on arrive rapidement à de gros volumes pour la Grande Distribution (GD) » indique Jean Aymes, qui suit aussi l’intérêt des marchés traditionnels (notamment la restauration) et export (surtout en Europe du Nord) pour les vins bio.
Produisant déjà des cuvées bio (5 pour la GD et 6 pour le CHR), Plaimont en lance de nouvelles (Escapade et Esprit de Vignes en Saint-Mont). Avec l’arrivée d’importants volumes en HVE, son autre enjeu commercial est désormais de basculer des références classiques sous cette certification. Ce qui n’est pas neutre en termes de traçabilité, Plaimont commercialisant 300 marques.
* : Avec 47 ha en IGP Côtes de Gascogne (dont 41 ha en conversion), 46,5 ha en AOC Saint Mont (dont 13,5 ha en conversion), 45,5 ha en AOC Madiran (dont 25,5 ha en conversion) et 21 ha en AOC Pacherenc du Vic-Bilh.