ne vendange est riche en sons : les échanges entre les vendangeurs, le choc amorti du raisin qui tombe dans un seau, le pressoir qui tourne, les jus qui s’écoulent, les cuves qui glougloutent, le verre ou la bouteille qui devient flûte quand on y souffle... Elle l’est aussi en images : la douceur du paysage, l’abeille qui butine, la sauterelle qui se repose sur une grappe… Les uns ont été additionnés aux autres dans « Vinophonie d’automne » par Lucie Borès et Tom Helbert (voir vidéo ci-dessous).
La première est comédienne et fille de vignerons indépendants à Reichsfeld, dans le Bas-Rhin. Elle s’est concentrée sur l’image et le montage. Le second s’intéresse à la composition musicale et travaille à la vigne. Il a enregistré les bruits du quotidien des vendanges, ceux des hommes, de la vibration des fils de palissage, des machines, de la cave. Il a utilisé plusieurs logiciels pour organiser ces sources sonores qui se fondent les unes aux autres sur la bande son de ce film de sept minutes.


« Notre projet était flou au départ. Ce film s’est construit petit à petit en deux semaines d’échanges et de travail pour filmer, enregistrer, monter » indique Tom Helbert. « L’univers de la vigne est poétique en soi. Vinophonie fait partager une expérience onirique, surréaliste. Cette vidéo veut fasciner, créer un effet mystique ». Objectif atteint, se dit-on en le visionnant !
Ce film participe au concours de courts métrages 2020 de la Fédération gardoise des vignerons indépendants.
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