Nous vivons dans un scénario changeant, dans lequel ce qui conditionnait déjà l'avenir du secteur vitivinicole a été rejoint par le Covid-19. […] Cette terrible pandémie pose un nouveau défi au secteur vitivinicole, en plus de ceux que nous avions déjà » résume Emiliano García-Page, lors de la session pleinière, ce 26 novembre, de l'Assemblée des Régions Viticoles Européennes (AREV), qu’il préside depuis 2017 et à la tête de laquelle il vient d’être réélu pour deux ans.
Président de la communauté autonome espagnole de Castille-La Manche, Emiliano García-Page Sánchez se fixe cinq priorités pour son mandat : « la relance après le choc lié à la Covid-19, la réforme de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), le commerce international, le changement climatique et les préoccupations des consommateurs ».
Demandant à la Commission Européenne une prorogation rapide des actes délégués ouvrant les dispositifs de distillation de crise, d’aide au stockage privé et de flexibilisation des programmes nationaux d’aides, Emiliano García-Page souligne l’importance pour le vignoble européen de répondre aux défis climatiques et compétitifs, ainsi qu'aux demandes de fond des marchés.
« Des questions telles que la durabilité, la production biologique, ainsi que les appellations d'origine (AOP) ou les indications géographiques protégées (IGP), ou d'autres systèmes de production comme la biodynamie ou celle qui réduit l'empreinte carbone ou l'eau, sont des préoccupations pour notre consommateur » souligne le président de l’AREV, qui regrette que « bien que ce soit une opportunité de pouvoir segmenter le marché et de lui donner une vision claire que les vins européens peuvent satisfaire ses demandes, nous ne leur donnons pas une réponse claire. »


Face à la multiplicité des signes d’engagements sur les étiquettes, « il serait donc nécessaire de créer un label ou un sceau unique et harmonisé qui reconnaisse la qualité et les normes traditionnelles et, par conséquent, la durabilité environnementale de la production viticole européenne » propose Emiliano García-Page, rappelant que le vignoble européen regroupe 43 % des surfaces viticoles mondiales (pour 60 % des vins produits).