menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / Dans le cadre du post-Brexit, importer du vin pourrait coûter 350 £/vin
Dans le cadre du post-Brexit, importer du vin pourrait coûter 350 £/vin
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Grogne britannique et européenne
Dans le cadre du post-Brexit, importer du vin pourrait coûter 350 £/vin

Au fur et à mesure que le Royaume-Uni avance vers un Brexit sans accord, professionnels et parlementaires se mobilisent pour alerter les pouvoirs publics sur les effets potentiellement dévastateurs du formulaire VI-1, dont l’introduction est actuellement prévue dès le 1er janvier prochain.
Par Sharon Nagel Le 09 octobre 2020
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Dans le cadre du post-Brexit, importer du vin pourrait coûter 350 £/vin
L

e Royaume-Uni importe l’équivalent d’environ 1 milliard de bouteilles de vins en provenance de l’Union européenne chaque année. Si aucune modification n’intervient d’ici la fin de l’année, les fournisseurs européens et importateurs britanniques se verront dans l’obligation de compléter des formulaires VI-1 et de faire réaliser les analyses correspondantes pour un coût global estimé à 350£ (soit environ 385 €) par vin expédié. La Wine & Spirit Trade Association chiffre ainsi à 600 000 le nombre de formulaires VI-1 nécessaires, engendrant plus de 70 millions £ de frais supplémentaires étalés sur la chaîne d’approvisionnement, avec des répercussions probables sur les prix consommateurs. Dans un rapport que vient de publier un groupe parlementaire multipartite, certains opérateurs estiment que les nouvelles exigences administratives pourraient entraîner un surcoût de 20p (soit 22 cts) sur une bouteille de vin au stade du détail, chiffre qui monterait jusqu’à 1£ (1,10 €) pour les vins anglais exportés vers l’Union européenne. S’y ajoutent les coûts afférant à la modification de l’étiquetage et aux déclarations douanières après la période de transition, pour un prix consommateur qui pourrait augmenter de 1,25 £ (soit 1,37 euros).

Aucun équivalent pour les autres boissons alcooliques

Les entreprises britanniques craignent, par ailleurs, d’importants retards au niveau du dédouanement sur un marché qui fonctionne en flux tendu. En effet, les droits d’accise particulièrement élevés au Royaume-Uni rendent coûteuse la détention de stocks importants. Le rapport du groupe parlementaire pointe également le manque de lisibilité concernant les laboratoires agréés et autorités compétentes, sachant que les gouvernements britannique et européen n’ont pour l’heure confirmé ni les uns ni les autres. Les opérateurs britanniques sont d’autant plus mécontents qu’ils estiment que le formulaire VI-1 – qui n’a pas son équivalent parmi les autres boissons alcooliques – et les analyses correspondantes n’apporteront aucune information de plus que ce qu’il n’existe déjà dans la documentation commerciale. « Nous ne préconiserions rien qui soit préjudiciable à la santé publique », s’insurge Nick Taylor, responsable des achats auprès de Direct Wines, dans le rapport, qui rappelle que le secteur du vin est déjà particulièrement réglementé.

Délais allongés et rétrécissement de l’offre

Enfin, les professionnels estiment que leurs fournisseurs européens risquent de ne pas être au fait de ces nouvelles exigences, prolongeant ainsi considérablement les délais de livraison, voire même dissuadant certains d’entre eux de travailler avec des importateurs britanniques. Par conséquent, ces derniers redoutent une diminution de l’offre dans un pays considéré comme une plaque tournante du marché mondial du vin, au cœur d’un commerce important de mise en bouteille et de réexpédition hors frontières. « Le VI-1, qui a été transposé depuis le droit communautaire, est manifestement anticoncurrentiel et protectionniste... », a dénoncé un opérateur britannique. « Il ne sert pas les intérêts du Royaume-Uni, qui importe près de 100 % de ses vins et qui est le plus grand importateur net de vin au monde. Il ne s’agit pas là de « reprendre le contrôle », mais plutôt de se tirer une balle dans le pied ! »

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé