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Les exportateurs de vin veulent que la France pèse sur les négociations commerciales
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Taxes Trump, Brexit...
Les exportateurs de vin veulent que la France pèse sur les négociations commerciales

La FEVS appelle de nouveau l’État français à soutenir ses entreprises face à un contexte mondial toujours plus incertain et compétitif.
Par Alexandre Abellan Le 03 septembre 2020
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Les exportateurs de vin veulent que la France pèse sur les négociations commerciales
« Avec une perte de 1,6 milliard d’euros, le chiffre d’affaires du secteur sur les six premiers mois 2020 revient au niveau qui était le sien à la fin juin 2012, soit 5 milliards d’euros » alerte la FEVS, lors de la rencontre de César GIron (à gauche) et Franck Riester (à droite). - crédit photo : Fondation Martell
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encontrant ce premier septembre le nouveau ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, le nouveau président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS), César Giron, a pu appuyer ses traditionnelles demandes de soutien sur les dernières statistiques export. Notant que « l’ensemble des pays de destination des vins et spiritueux français sont en recul », la FEVS souligne un repli de 25 % des expéditions françaises de vins et spiritueux sur les six premiers mois de l’année 2020 (cliquer ici pour en connaître le détail, d’après les données Business France).

« Les effets conjugués des taxes américaines sur les vins français et de la crise sanitaire mondiale fragilisent fortement les exportateurs de vins et spiritueux et, au travers eux, l’ensemble de la filière » explique, dans un communiqué, César Giron. Dans le contexte au combien incertain de la crise du coronavirus, le président de la FEVS appelle « le ministre à faire entendre les intérêts des exportateurs français dans l’ensemble des discussions et négociations en cours en France comme au niveau de l’Union Européenne, afin de sécuriser nos débouchés actuels et futurs. »

Taxes Trump

A commencer par les négociations concernant le conflit aéronautique entre l’Union Européenne et les États-Unis sur des aides illicites et respectivement versées aux groupes Airbus et Boeing. Alors que le tiers des baisses d’exportations provient du marché américain, l’enjeu de la taxe Trump reste crucial. En vigueur depuis le 15 octobre 2019, les droits de douanes supplémentaire de 25 % sur la valeur touchent les vins français tranquilles, embouteillés et au degré alcoolique inférieur à 14° constituent une mesure de rétorsion extérieure à la filière vin. Un jugement de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ayant validé ce mécanisme de surtaxe dans le cadre du conflit Airbus, le prochain jugement de l’OMC concernant Boeing pourrait donner la possibilité à l’Europe de rendre la pareille en taxant produits américains.

Un risque inacceptable pour la FEVS, qui souligne qu’« au-delà des mesures de soutien aux exportateurs, César Giron a également demandé au Ministre d’éviter toute escalade des sanctions commerciales avec les Etats-Unis, qui ne viendrait qu’aggraver une situation déjà particulièrement difficile pour les entreprises ».

Brexit

Si la question d’un accord de libre-échange avec la Chine n’est pas évoquée dans ce communiqué, celui du départ de la Grande-Bretagne sans accord avec l’Union Européenne a été évoquée. « Alors que le risque d’un "No Deal" est de plus en plus important, le Président de la FEVS a souligné la nécessité de préparer dès à présent une solution permettant de maintenir la fluidité des échanges de vins et spiritueux avec le Royaume-Uni » précise la fédération des exportateurs.

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