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Réinsertion
Des prisonniers font les vendanges

A Irancy, 20% des vendangeurs du domaine Ferrari sont des détenus du centre de Joux-la-Ville. Ils sont heureux de prendre l'air, de retrouver un rythme de travail et de se faire un peu d'argent.
Par Marion Bazireau Le 28 août 2020
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Les détenus sont récupérés par deux surveillants pénitentiaires à 4h30 du matin. Ils arrivent dans les vignes à 7h. - crédit photo : Creative Commons
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Irancy (89), au domaine Ferrari, six détenus du centre de Joux-La-Ville vendangent avec les autres saisonniers. Pour Grégory, interviewé par le Journal France 3 Bourgogne-Franche Comté, c'est une " bouffée d'air ". Il raconte : " Quand on passe la journée entre quatre murs et qu'on se retrouve au milieu des vignes comme celles-ci, c'est une bouffée d'air. Ca fait du bien et on a pas envie de rentrer le soir entre quatre murs. " 

Ophélie non plus n'a pas caché sa joie au journaliste Yoann Etienne : " Pouvoir sortir toute la journée, être au plus près de la nature ça n’a pas de prix. Ça me permet aussi de reprendre un rythme pour la sortie, reprendre une activité physique, me lever tôt le matin... "

Leur redonner goût à la vie

Ce travail temporaire s'effectue sous le contrôle d'un réserviste de l'administration pénitentiaire et d'une jeune surveillante, qui prennent part eux-aussi aux vendanges. L'idée est avant tout d'intégrer ces trois hommes et trois femmes au reste de l'équipe.

"J'embauche une trentaine d'ouvriers pour les vendanges. Cette année, 20% sont des détenus. Mon but, c'est de leur faire plaisir, de leur redonner goût à la vie. Ils ont fait une connerie et sont en train de la payer, mais après ce sont des gens comme les autres", résume Christophe Ferrari, le directeur du domaine, qui réitère l’expérience pour la deuxième année.

Depuis ce vendredi 28 août, les six détenus se lèvent vers 4h30 du matin. "Ils sont ensuite récupérés en cellule vers 5h45 par les deux personnels pénitentiaires puis conduits sur site dans les vignes vers 7 heures. Ils travaillent en journée continue jusqu'à 13h30, 14 heures puis sont reconduits à l'établissement ", a expliqué Anne-Noëlle Heitz, directrice fonctionnelle des services pénitentiaires d'insertion et de probation au Journal l’Yonne républicaine.

Ils espèrent obtenir un allègement de peine

Tous sont sélectionnés en fonction de leur parcours, de leur comportement en détention mais aussi de leur capacité à avoir un rythme de travail. Pour Anne-Noelle Heitz, ce travail dans les vignes leur permet " de se réapproprier un temps collectif " tout en étant "confrontés à un travail extérieur et plus particulièrement dans un environnement de solidarité " , rapporte le Journal.

En plus, les détenus espèrent obtenir un aménagement de peine, et pouvoir sortir plus tôt de prison. Et les vendanges sont l'occasion de se faire un peu d'argent. Ils sont payés au SMIC horaire, comme les autres.

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