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0 herbicide en 2025 ?
La Champagne espère de nouvelles alternatives au désherbage chimique

Les champenois ne sont pas entièrement convaincus par le désherbage mécanique. Pour atteindre leur objectif « Zéro herbicide 2025 », ils misent davantage sur le biocontrôle et les robots.
Par Marion Bazireau Le 29 juin 2020
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n décembre 2018, Jean-Marie Barillère, président de l’Union des Maisons de Champagne et co-président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne (CIVC), fixait un objectif à la filière : se passer des herbicides dès 2025, avec une interdiction de leur usage dans le cahier des charges de l’appellation. « L’utilisation des herbicides a diminué de moitié depuis 2006, affirme Arnaud Descotes, directeur technique et environnement du CIVC. Nous mettons tout en œuvre pour faire l'autre moitié du chemin, dans un contexte économique contraint. »

Tout le monde prêche la bonne parole. « Le syndicat multiplie les publications dans la Champagne Viticole, tandis que la Chambre d’Agriculture et les groupements de développement organisent tout un tas de journées techniques » témoigne Denis Velut, co-président du service environnement du CIVC. Aux côtés des concessionnaires, les coopératives d’approvisionnement se sont mises à vendre du matériel du sol et organisent des journées de démonstration. « On ne peut pas se mettre à labourer tout son vignoble du jour au lendemain mais plusieurs viticulteurs font des essais. Récemment, trois CUMA ont vu le jour. Les viticulteurs y partagent du matériel, un tracteur et un chauffeur » poursuit Denis Velut. 

30% des masses d’eau souterraine sont en bon état chimique

Les relevés aquatiques révèlent bien une légère baisse de la pollution des cours d’eau. « Mais la situation reste préoccupante et nous y retrouvons toujours trop de bentazone, de glyphosate, de metazachlore et même d’atrazine, alerte Daniel Beddelem. Sur la région, seules 30 % des masses d’eau souterraine sont en bon état chimique. » Le directeur régional de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie fait son possible pour aider les champenois à changer leurs pratiques. « Nous déployons des projets au niveau de l’aval de la filière, avec les maisons, comme Veuve Clicquot, ou les coopératives, comme Nicolas Feuillate, pour qu’elles puissent ensuite accompagner les viticulteurs en amont. Nous les aidons à acheter du matériel et à recruter. Je travaille même avec des lycées viticoles pour que de nouvelles formations soient lancées. »

Daniel Beddelem n’est pas au bout de ses peines. Si Veuve Clicquot parvient depuis 2018 à se passer des herbicides dans ses 500 hectares de vignoble, ce n’est le cas que pour 42 de ses 1 500 livreurs, après trois ans d’accompagnement par deux techniciennes d’Avize Viti Campus. Emilie Maheut, l’une d’elles, garde espoir. « C’est une première étape. Ils n’étaient que 10 lorsque nous avons commencé en 2017, et nous venons de signer un nouveau contrat de trois ans avec l’Agence de l’eau pour étendre ce réseau. »

Le vignoble attend de nouvelles solutions

Une partie du problème vient du désherbage mécanique, mal adapté aux micro parcelles de vignes étroites. Selon l’interprofession, il manquerait 4000 tractoristes qualifiés pour le généraliser. « Et on peut comprendre qu’un livreur qui cultive 2 ha ne soit pas prêt à débourser 20 000 euros dans un jeu de bineuses » lance Denis Velut. « En outre, lorsqu’il décide de s’équiper, il doit attendre un an avant d’être livré car seules trois ou quatre PME proposent du matériel spécialisé. »

Arnaud Descotes n’est pas davantage convaincu par le désherbage électrique. « La mousse n’a pas non plus fait ses preuves, et l’efficacité du Beloukha pourrait être meilleure. » Il attend de nouveaux produits de biocontrôle et mise aussi sur les robots. « Ils doivent être petits, maniables, et fonctionner sans énergie fossile. »

Des constructeurs travaillent sur la robotisation d’engins existants

Si des entreprises tentent de développer de nouveaux robots 100% autonomes, Denis Velut sait aussi que des constructeurs travaillent sur la robotisation d’engins existants pour faire baisser les prix. « C’est le cas de CNH, Yanmar, ou Amos Industrie. Et de gros concessionnaires planchent sur l’assistance à la conduite sur les tracteurs enjambeurs. On devrait voir arriver des choses d’ici un an ou deux. »

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