ux Etats-Unis, les caveaux des propriétés viticoles peuvent plus ou moins rouvrir progressivement, selon les règles imposées par chaque Etat : par exemple en limitant la capacité d'accueil, uniquement par un système drive, ou encore en ne recevant du public qu'en extérieur...
L'étude, réalisée à partir d'une revue de presse de quotidiens nationaux sur le sujet, permet de mettre en évidence, comme en France, un espoir de redémarrage de l'activité via un tourisme local : « Tous les domaines parient sur le phénomène de « nearcation », note Atout France dans son étude. En d'autres termes, les américains vont passer leurs vacances à proximité de chez eux, dans leur propre Etat. Dans ce pays, l’oenotourisme est déjà et avant tout dépendant du tourisme national, à hauteur de 80% pour la Napa Valley par exemple. Le Covid va donc renforcer cette tendance.
« Attirer les clientèles de proximité implique d’être connu localement (ce qui n’est pas forcément le cas pour des exploitations qui réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires à l’export).
Le meilleur conseil que l’on puisse donner est de travailler collectivement, à l’échelle d’un territoire dans une logique de destination oenotouristique, pour une promotion plus efficace auprès des bassins de consommateurs locaux selon le principe « ensemble on est plus fort », indique l'auteur.
Autres impact et adaptation nécessaire : les touristes les plus âgés risquent d'être moins nombreux, étant plus tentés de limiter les voyages à cause du risque de contaminiation. La clientèle des caveaux devrait donc rajeunir. Un expert américain interrogé, Rob McMillan, préconise aux entreprises d'axer plus leur communication vers cette population.
Compte-tendu du contexte anxiogène lié à l'épidémie, d'autres conseillent aussi d'adopter une communication « plus fun, plus ludique ». « Il est probable que les clientèles soient en recherche de légèreté au sortir de cette crise, écrit Atout France. Il ne faudra plus dire :"venez découvrir nos vins, mais venez vous amuser avec nous" ». En d'autres termes, mettre encore plus l'accent sur l'expérience plutôt que sur le seul produit. Une tendance déjà bien amorcée avant la crise, mais qu'il faudra donc accentuer. Il faudra aussi s'assurer de proposer une offre plus « durable », « écologiquement responsable et représentative de la culture de territoire dans lequel elle s’inscrit ». « En résumé, le Covid n’apporte rien de nouveau en termes de tendances (en dehors du sanitaire), mais signifie plutôt une accélération des tendances existantes », conclut l'auteur de l'étude.
Enfin, dernier élément envisageable pour les sites où la fréquentation est importante : le concept de « surge-pricing », ou en français, de "tarification dynamique". Celui-ci consiste à limiter ou encourager la fréquentation d'un site à un instant T en faisant évoluer le prix à la hausse ou à la baisse. Lorsque la fréquentation est importante, les prix par visite montent afin de réduire les flux et permettre le respect des mesures sanitaires. Le client en est informé et peut choisir de payer, ou préférer d'attendre que le prix baisse. A titre d'exemple, Uber a recours à cette pratique.