es vieilles recettes de la distillation sont donc dans les starting-blocks. Certains, qui en connaissent les rouages pour en avoir critiqué les méfaits, en sorte satisfaits. Le Covid-19 aura ainsi le mérite d’être un parfait écran de fumée sur les failles saillantes de certaines catégories de vin. La distillation était déjà réclamée par quelques-uns avant la Pandémie, on se souvient ainsi des réunions en catimini durant Wine Paris en février dernier. Le remède ne peut être simplement d’envoyer des hectolitres à la chaudière. Ceux qui ont déjà vécu ce mode de gestion des surplus le savent parfaitement. Le virus a donc bon dos pour réclamer des soutiens. Reste que les questions qui heurtent ne sont pas traitées. Personne n’ose prendre la parole sur la question de l’offre, trop affairé à vider les cuves. On se limite à donner de la voix pour rappeler combien la filière doit affronter un contexte d’insécurité politique et économique. Pourtant, la vendange approche à grand pas. Elle s’annonce généreuse. Faut-il revoir le modèle de l’équilibre de l’offre ? Ces dernières semaines, le modèle de délocalisation de la production a été fortement mise en cause, tant l’épidémie a montré combien cela fragilise le Pays. Faut-il rester sur ce modèle dans la filière vin ? Continuer à importer les vins d’entrée de gamme ? Il est sans doute l’heure de se poser la question de la dépendance de la France aux importations sur ce segment, surtout dans un contexte de surplus.