epuis le début de la crise, les organismes certificateurs continuent à réaliser des audits de HVE. Ils le font à distance, sur la base de contrôles documentaires et d’échanges en visioconférence avec les viticulteurs concernés. Pour rien ? Dans une note du 23 avril dernier, le Ministère de l’Agriculture annonce qu’il n’est « pas possible de certifier une exploitation pour laquelle aucun contrôle sur place n’aurait été réalisé. » Les viticulteurs concernés pourront conserver le bénéfice de la labellisation en se faisant contrôler a posteriori? Cela dépendra de leur organisme certificateur. A titre d'exemple, l'Afnor a prévu d'aller visiter les exploitations auditées à distance avant le 6 avril. Reste à voir ce que feront les autres.
Bonne nouvelle en revanche pour les viticulteurs dont l’audit de renouvellement de leur certification n’aura pas pu être réalisé entre le 12 mars et le 25 juin. Le Ministère leur accorde un délai supplémentaire de 2 mois, courant jusqu’au 26 août prochain.
De son côté, l’association nationale pour le développement de la HVE travaille à la rédaction d’un « guide de lecture et d’interprétation des plans de contrôle des options A et B ». Aujourd’hui, les différents Items du cahier des charges HVE ne sont pas interprétés de la même manière par les organismes certificateurs (Afnor, Certipaq, Qualisud…), certains se montrant plus sévères que d’autres. Ce guide doit permettre d’éviter que deux vignerons ayant des pratiques similaires mais un organisme certificateur différents ne reçoivent pas le même traitement.
Enfin, l’association vient de mettre en ligne un annuaire des offres de gestion collective, réservé aux organisations proposant une gestion collective du niveau 3. Le 5 mai, seul le Syndicat des Côtes de Provence s’était enregistré. Sur le même site, les vignerons peuvent aussi retrouver l’annuaire des organismes d’accompagnement individuel (Chambres d’Agriculture, Vivadour, Sicavac, Cerfrance…), ainsi que la liste des organismes certificateurs.