On est couvert”. Aux Caves de Grenelles, petit négoce saumurois, les achats de crémant de Loire sont terminés pour cette campagne. “Nous travaillons avec un pôle de vignerons partenaires qui nous livrent environ 3 000 hl”, précise Guillaume Poitevin, l’œnologue maison.
“Sur ce marché, toutes les maisons proposent des contrats”, indique Bernard Jacob, le président des négociants du Val de Loire, et directeur général d’Orchidées Maisons de vin. Selon Interloire près de 75 % des volumes sont échangés sous contrat pluriannuel. Généralement, le vigneron s’engage sur une surface. Au domaine du Petit Clocher à Cléré-sur-Layon (49), Vincent Denis commercialise 500 à 600 hl tous les ans via un contrat pluriannuel. “On maintient ce niveau, car on a aussi nos propres ventes de bouteilles qui de développent sur cette appellation. De part et d’autre, on mise sur la stabilité et la fidélité”.


Au Domaine du Moulin de l’Horizon, Joffrey Desgroussilliers propose environ 1 000 hl de crémant de Loire chaque année. Le vigneron du Puy Notre Dame dans le Saumurois a signé des contrats pluriannuels pour 80 % du volume. “Le reste est travaillé avec le courtier sur le marché spot. Cette année, c’était déjà vendu fin décembre. Et les enlèvements sont lancés. Les négociants ont clairement besoin de produit. Le marché est porteur”.
Avec une forte récolte 2018 (180 000 hl) et des stocks en hausse, et un volume 2019 bien inférieur (137 000 hl), producteurs et négociants sont assez sereins. “La récolte 2019 sera absorbée”, assure Bernard Jacob. A fin janvier, près de 83 000 hl ont été achetés. Un chiffre en baisse par rapport à la campagne précédente mais en hausse par rapport à la récolte 2017.
Côté cours, les prix sont en légère hausse. Ils affichent près de 187 €/hl sur le vin de base 2019. Les prix des mouts et raisins étaient également restés sur le même niveau que ceux de 2018. “Sur ce produit, la négociation est saine. On ne joue pas au yoyo selon que la récolte est forte ou faible”, confie un directeur de coopérative qui livre cinq acheteurs différents. “On part sur le cours officiel, auquel s’ajoute une prime qualité. Et cette année, nous avons eu une prime HVE”, indique le vigneron saumurois.