Maxime Toubart : Conquérant. Les deux années qui viennent seront plus compliquées que les quatre précédentes car nous devons accélérer les mutations pour répondre aux demandes des consommateurs. Il ne s’agit pas d’être à la mode mais d’être en adéquation avec la quête de sincérité des consommateurs sur le plan environnemental, climatique et social.
Vous envisagez d’être plus ambitieux sur le volet environnemental ?Oui, il faut aller plus vite car les marchés l’exigent. L’objectif que tous les vignerons soient certifiés Viticulture Durable, Haute Valeur Environnementale (HVE) ou bio d’ici 2030 doit être avancé. Je n’annoncerai pas de date maintenant. Mais il faut aller plus vite et plus fort. Une vraie mutation s’opère dans le vignoble et je m’en félicite.
L’interprofession a fixé le cap de zéro herbicide d’ici 2025. Derrière cet objectif, il y a une réflexion collective à mener sur la gestion du travail et la mise en place d’outils collectifs comme les Cuma ou les GIE.
Les ventes de champagne sont passées sous le cap symbolique des 300 millions de bouteilles en 2019. Quelles actions comptez-vous mettre en place ?Nous travaillons à mieux harmoniser notre grande campagne de communication et le travail de la marque Champagne de Vignerons. La campagne publicitaire sera relancée pour la troisième et dernière année cet été. Sur le plan interprofessionnel, il faut s’interroger sur nos modèles. La filière a privilégié l’export pour compenser la baisse des ventes en France. Mais on s’expose davantage au contexte géopolitique. Et même si ces bouteilles sont mieux vendues, les frais engagés impactent la rentabilité des entreprises.
Où en est le dossier de révision de l’aire ?La nouvelle délimitation sera présentée courant 2020.
J’y réfléchis, mais être président du SGV dans le contexte actuel est assez chronophage. Avec le recrutement de Pascal Bobillier-Monnot, actuel directeur du SGV et ancien directeur de la Cnaoc, la Champagne a retrouvé sa place dans les échanges nationaux.