ls sont originaires du sud de la France, de Grêce, d'Italie, ou encore d'Afrique du Sud. Avec l'aide de l'IFV, de la chambre d'agriculture et de l'IHEV, l'ODG des Côtes de Provence a établi une « short-liste » de 10 cépages noirs, blancs et rosé, qui ont tous en commun d'être particulièrement résistants à la sécheresse, de présenter de bons taux d'acidité mais des TAV faibles, ou encore d'être peu sensibles aux maladies: 7 cépages étrangers originaires de Grêce (Agiorgitiko N, Xinomavro N, Moschofilero Rs, Assyrtiko B), d'Italie (Calabrese N), d'Afrique du Sud (Pinotage N), d'Afrique du nord (Verdejo B), et trois cépages traditionnels (Piquepoul N, Bourboulenc B, Grenache blanc B).
Ce travail de sélection doit encore être affiné pour finalement n'en garder que quelques-uns, afin ensuite de les introduire directement dans le cahier des charges de l'appellation, conformément aux nouvelles dispositions prévues par l'Inao concernant ces cépages dits « d'intérêt à fin d'adaptation ».
Dès lors, ils pourront être plantés par les vignerons et faire l'objet d'expérimentations, pendant 10 ans, afin de tester leur adaptation en Provence. « Nous essayons d'anticiper le réchauffement du climat, afin d'avoir une palette de cépages suffisamment large dans 10 ans », précise Juliet Girard, responsable technique de l'ODG. La règle prévoit un taux de 5% maximum dans l'encépagement de l'exploitation et de 10% dans l'assemblage des vins, qui pourront conserver leur AOP.
Le dossier argumenté de demande concernant les cépages retenus devrait ensuite être déposé par l'ODG auprès de l'Inao, dans le courant de l'année 2020. Les premières plantations sont espérées pour 2021.
Concernant le Caladoc et le Rousseli, la procédure arrive à terme après 4 années d'expérimentations. Les vignerons des Côtes-de-Provence espèrent pouvoir revendiquer les premières récoltes pour le millésime 2022... Mais il reste encore l'étape de validation du dossier par l’INAO à passer. Ces deux variétés seront alors autorisées en tant que cépages accessoires, dans la limite de 10% de l’encépagement.