e constat est connu. En Anjou-Saumur, comme ailleurs, la filière viticole manque de main d’œuvre, en particulier qualifiée, c’est-à-dire autonome, pouvant faire preuve d’initiatives, voire capables d’encadrer une équipe. “Selon l’observatoire de l’emploi des Pays de la Loire, un poste sur deux n’est pas pourvu dans la catégorie des ouvriers qualifiés”, indique la Fédération viticole de l’Anjou.
Et selon, une étude prospective qu’elle a menée en 2017, les choses ne vont pas s’arranger, avec le lent mais continu mouvement de concentration des exploitations sans pour autant perdre un ha de production (environ 20 000).
Alors, dans la veine de ce qu’ont pu faire l’artisanat ou l’armée, les vignerons angevins avec quelques partenaires (chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, lycée viticole de Montreuil-Bellay, MFR, Pole emploi et Anefa 49) ont décidé de délivrer un message au grand public sur les besoins en bras dans la filière viticole locale, décliné sous la forme d’un spot publicitaire de 30 secondes que l'on peut découvrir en cliquant ici. Il est diffusé à compter depuis le 4 décembre pendant plus d’un mois dans cinq cinémas du Maine-et-Loire, soit un total de 30 salles. Une version légèrement plus longue sera destinée aux réseaux sociaux dans un deuxième temps, et servira aux centres de formation en interne ou dans les salons d’orientation. L’opération a été financée pour trois années, pour un budget global de 65 000 €.
Tourné en réel, dans trois domaines, le film se veut résolument positif. Il montre à la fois le travail à la vigne, en particulier les vendanges, et au chai (vinification, embouteillage) et la commercialisation, en insistant sur le lien à la nature, mais aussi sur les équipements modernes. En 30 secondes, évidemment, tout cela est surtout suggéré, mais le message final est clair : “Le vignoble d’Anjou-Saumur recrute. La filière du vin, je m’engage demain”.