ul n’y échappe. Du plus modeste au plus prestigieux des domaines viticoles, les défis sont identiques : rendre sa production de vin durable pour ses terroirs et acceptable par la société. En témoigne la charte d’excellence durable des Bordeaux grands crus classés en 1855 (Médoc et Sauternes). S’inspirant de la norme de développement durable ISO 26 000 de 2010, cet outil de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) doit structurer et mettre en avant les pratiques agroécologiques qui essaiment parmi les 88 crus classés en 1855. Avec 9 crus certifiés en bio et 33 labelisés Haute Valeur Environnementale (HVE).


« La prise de conscience écologique est désormais un moteur puissant » soulignait Philippe Castéja, le président du conseil des grands crus classés en 1855 lors du dernier salon Vinexpo, qui plaçait cette charte dans l’aboutissement du pôle d’excellence environnementale lancé en 2016. Piloté par des groupes de travail techniques, cette charte a été mise au point par le professeur de droit privé Ronan Affray (Université de Bordeaux) et le bureau d’étude en aménagement du territoire Territòri (basé à Bazet, Hautes-Pyrénées). Elle doit désormais être mise en ligne dans neuf langues sur le site du classement de 1855, qui publiera annuellement un rapport d’activités pour maintenir l’émulation dans ses rangs.