es Portugais et le liège. Une histoire qui ne se résume pas aux bouchons. Luis Felipe-Ribeiro, chercheur à l’université Tras-os-Montes au Portugal étudie la poudre de liège, sous-produit de la fabrication des bouchons, jusqu'alors non utilisée. « C’est un nouveau moyen, pour diminuer les phénols volatils dans les vins, respectueux de l’environnement, non-allergène et bon marché », affirme le chercheur lors de sa présentation au 42ème congrès de l'OIV, en juillet dernier.
Luis Felipe-Ribeiro a utilisé une poudre qui a subi une préparation pour accroitre son efficacité : un traitement pour enlever le dichlorométhane puis une imprégnation à l’éthanol pour enlever l’air capturé dans le tissu structurel du liège.
Employée à 250 g/hL, la poudre s’est avérée plus efficace que le chitosan mais moins que le charbon actif. Ce dernier a ôté entre 1,6 fois et 2 fois plus de 4-EP et de 4-EG que la poudre de liège dans des vins contaminés entre 800 microgrammes/L et 2000 microgrammes/L par ces composants.
« A la dégustation, aucune différence n'était perceptible entre les vins traités par la poudre de liège, le charbon actif et le chitosan » explique le chercheur.
A noter que ce produit coûte moins cher (0,27 €/kg) que le charbon actif (1,35-1,80 €/kg) et nettement moins que le chitosan (897 €/kg). Au regard de son efficacité et de son prix, la poudre de liège semble être une alternative intéressante mais il faut encore mener des essais à grande échelle pour juger de sa praticité.