C’est une tendance lourde de consommation. Les clients ne veulent plus acheter du prix, mais de la qualité, de la traçabilité, de la naturalité… » liste Théau Desmedt, l’acheteur vins et liquides de Lidl France (1 500 enseignes). Qui note que les bouteilles les plus demandées viennent de domaines et affichent une mention différenciante, comme « sans sulfites ajoutés », ou un certification , comme le bio, le label Terra Vitis ou la Haute Valeur Environnementale (HVE). Pour répondre à cette demande croissante, l’enseigne allemande participe depuis cette année au financement de la conversion HVE de sept domaines français (en Beaujolais, Bourgogne, Côtes-du-Rhône, Fronton…).
« Nous allons les accompagner sur trois ans dans leur processus de conversion. Même si le processus est plus rapide en HVE, nous les soutiendrons en leur garantissant des volumes et des prix d’achat » explique Théau Desmedt. En pratique, Lidl finance le tiers des coûts de certification, un tiers étant payé par le vigneron et le reste par un négociant assurant le lien. « C’est une démarche impliquante, que nous ne nous interdisons pas de développement avec d’autres domaines » souligne l’acheteur.
Si la certification HVE se développe dans le vignoble (qui pèse pour 91 % des 1 518 labélisés au premier janvier dernier) et devient recherchée par les metteurs en marché (domestiques et étrangers), son aura est encore limitée auprès des consommateurs. « Le travail du distributeur est d’expliquer [aux clients] ce qu’est la HVE. Nous allons le faire dans le prospectus de la prochaine Foire aux Vins » conclut Théau Desmedt, pour que la nouvelle offre trouve sa demande.