scillant entre 39 et 43 millions d’hectolitres de vin, les premières estimations de récolte sont pour le moins imprécises en Espagne, entraînant des baisses allant de 12 à 2 % des volumes en un an selon les interlocuteurs. Une seule chose est actuellement certaine, la filière espagnole s’attend à un retour à la normale de sa production, en conséquence de la sécheresse de l’été, comme le rapporte la Semana Vitivinícola. Dans ces colonnes, Ángel Villafranca, le président de la fédération des coopératives agroalimentaires espagnoles espère ainsi « une campagne normale, entre 42 et 43 millions hl ». Ce qui serait dans l’ordre de grandeur de la production moyenne quinquennale (42 millions hl), et nettement inférieur à la généreuse récolte 2018 (44,4 millions hl, +37 % par rapport à au très petit millésime 2017).
Soumis à un fort stress hydrique cet été, le vignoble espagnol pourrait cependant voir sa production encore plus réduite par la sécheresse. Du moins selon les températures et conditions climatiques du mois d'août. L’antenne castillane des caves coopératives table ainsi sur une récolte nationale de 39 millions hl, se basant sur son estimation d’une récolte locale de 21,75 millions hl (-27 % par rapport à 2018), les vignes souffrant du manque d’eau rapporte El Diario. Comme dans le vignoble languedocien, la canicule a aussi calciné des pans de vignoble, comme dans l'appellation Priorat. « Les conditions climatiques défavorables et la sécheresse pèseront lourdement sur les [rendements], ce qui constitue un environnement peu propice dans de vastes régions du pays » souligne l’Union des Petits Agriculteurs, cité par EfeAgro.
A noter que face au manque de visibilité sur le potentiel de production national, des organisations espagnoles demandent la création d’estimation de vendanges officielles.