ela fait plusieurs jours que des vidéos et photos de pieds grillés circulent sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas la première fois que qu’un phénomène d’échaudage intervient dans ce vignoble septentrional, mais celui-ci semble être le plus important. « La dernière année est 2016, souligne Sébastien Debuisson, responsable du pôle Vigne au Comité Champagne. 1994 et 1998 ont également connu des échaudages importants ».
Il est trop tôt pour avoir une estimation des pertes car les comptages sont en cours de réalisation. Les chiffres seront connus cette semaine. « Dans mes parcelles, j’ai perdu 10 à 15 % de ma récolte», témoigne un viticulteur de la Montagne de Reims. « C’est difficile de quantifier les pertes, précise Franck Mazy, directeur général du cabinet de conseil en viticulture Viti Concept dans la Marne. Comme c’est très impressionnant, on peut avoir tendance à majorer les conséquences. Les baies touchées vont tomber et on aura peut-être un phénomène de compensation. La technique d’effeuiller face nord et est a montré son intérêt ».
Les trois cépages sont touchés de la même manière. L’orientation de la parcelle et donc les modalités d’effeuillage sont les facteurs qui expliquent les différences dans les taux de perte. « Il y a tout de même une certaine injustice dans l’échaudage, conclut Frank Mazy. Ceux qui ont eu le souci d’aérer leurs vignes pour contenir l’oïdium se retrouvent pénalisés… ».