Sur les plantations, récentes et à venir, il n’y a qu’un seul mot d’ordre pour favoriser un bon taux de reprise : arroser, arroser, arroser ! » martèle David Amblevert, le président de la FFPV. Préoccupé par la sécheresse qui s’installe sur le vignoble français en cette période de canicule généralisée, le pépiniériste bordelais a déjà constaté des morts de complants (photo ci-dessous) et s’inquiète des effets du manque d’eau sur les plantations 2019 (ainsi que celles 2018).
« La situation est critique, elle nécessite des arrosages fréquents. La seule clé de réussite est l’hydratation des racines, autrement les viticulteurs s’exposent à des échecs de plantation » prévient David Amblevert. Si des chantiers de plantation sont encore en cours en Gironde (jusqu’à la fin juillet), « il n’y a pas de problème tant que le viticulteur arrose correctement » souligne le pépiniériste.
Règles d’arrosage
Qui entend par là un arrosage de 3 à 5 litres par cep à la plantation, avec un renouvellement tous les deux jours selon le sol, mais toujours le matin (entre 6 et 13 heures) et jamais lors de fortes chaleurs (les éclaboussures pouvant brûler les plants). Avant la plantation, David Amblevert conseille de bien travailler les sols : « malheureusement trop de terrains sont insuffisamment préparés. Le sol est trop motteux, il n’y a pas assez de terre grêle au contact des racines, on ne peut sceller le plant, qui risque de dessécher. »
Cas d’un complant échaudé observé dans le vignoble libournais, le pochon de plastique entourant le cep n’ayant pas été retiré, il a accentué le coup de chaud.