Dans le monde, les ventes de vin en ligne sont sporadiques. Il n’y a que la Chine et le Royaume-Uni qui soient réellement développés » pose Mark Meek, le PDG de l’agence IWSR, lors d’une conférence Vinexpo ce 13 mai. En termes de fréquences d’achat, 92 % des consommateurs chinois déclarent acheter plusieurs fois par an des vins sur le web (28 % une à plusieurs fois par semaine), pour 74 % de consommateurs britanniques (dont 26 % hebdomadairement). Quand cette proportion atteint plutôt 50 % sur les autres marchés de consommations (63 % en France, 55 % en Allemagne, 49 % aux États-Unis…). « On savait que la Chine était un marché développé pour la vente en ligne, mais pas à ce point » constate Mike Meek.
Autre étonnement du rapport IWSR, la commodité est le premier critère motivant un premier achat de vin en ligne dans les différents marché (53 % au Royaume-Uni, 46 % en France, 39 % en Chine…), loin devant le prix (26 % au Royaume-Uni, 29 % en France, 22 % en Chine…). Avec sa navigation choix et ses facilités de livraison, le service de vente en ligne aurait même un impact sur le consentement à payer des clients. Dans le monde, « les consommateurs seraient prêts à payer un petit peu plus pour un achat en ligne que dans un magasin physique. C’est un point que nous devons approfondir pour bien le comprendre » explique Mark Meek.


Président de la plateforme chinoise TMall (groupe Alibaba), Mike Hu explique que les sites de ventes en ligne ne peuvent plus se contenter d’offrir un vaste choix de cuvées : « avec les réseaux sociaux, la jeune génération est friande de contenus créant une communauté : articles explicatifs, vidéo de dégustation… » Pour préparer la prochaine étape du développement du marché chinois des vins en ligne, TMall travaille actuellement à un outil de big data utilisant les données récoltées auprès des consommateurs pour pouvoir leur conseiller les vins les plus à même de leur plaire. « Et assurer leur engagement avec la plateforme » conclut Mike Hu.