« La consommation est de 6,5 millions de mètres cubes chaque année dont 65% pour du bois d’œuvre. L’accroissement est quant à lui de 13,6 mètres cubes par année » constate Fabienne Benest, cheffe du département écosystèmes forestiers de l’IGN, Institut national de l’Information Géographie et Forestière. « Nous constatons cependant une régression très significative du chêne sessile dans les petites classes de diamètre, c’est-à-dire à partir de 7,5 cm de diamètre » explique Fabienne Benest.


« Le changement climatique affecte les chenaies. La sécurité est bonne à moyen terme mais compliquée à long terme ». Les travaux d’entretien des jeunes peuplements dans les forêts privées (qui représentent 75% de la superficie des forêts françaises) restent non effectués et il est difficile de suivre ces populations. « Nous observons aussi une forte progression du chêne pubescent » note l’experte.
Dans des conditions de sécheresses extrêmes, différentes études ont montré la sensibilité plus marquée du chêne pédonculé face au sessile. « On observe effectivement une augmentation de 12% de la surface de chêne pédonculé en France septentrionale tandis qu’il diminue en France méridionale avec une baisse de 15% » constate François Lebourgeois, professeur d’écologie des arbres forestiers à l’université de Lorraine et d’AgroParisTech. « En 80 ans, les chênes pédonculés et sessiles ont eu une croissance soutenue de plus cinq mètres en moyenne. On ne sait pas si cela est dû à l’augmentation du CO2 atmosphérique ou non ».