ans les vignobles où la récolte se fait manuellement, les vignerons et propriétés ont de plus en plus de peine à trouver des vendangeurs. Cela a été particulièrement le cas en 2018, pour plusieurs raisons identifiées.
Cette difficulté de recrutement, amplifiée par une réglementation et un poids administratif toujours plus lourds, conduisent un nombre croissant à se tourner du côté des entreprises prestataires de service. Si leur activité se développe au fils des ans dans les différents vignobles, il n'en reste pas moins que, ces dernières, ont elles-aussi du mal à recruter, le besoin en travailleurs ne cessant lui-aussi de croître. Ces « ETA » dépensent ainsi beaucoup d'énergie et sont confrontées au manque de fiabilité et à l'absentéisme des candidats, plus que par le passé.


Ce problème dépasse d'ailleurs largement le cadre des vendanges proprement-dites : les exploitations et les prestataires peinent aussi de plus en plus à trouver de la main d'oeuvre viticole pour les autres tâches : chauffeurs de machines, travaux en verts, personnel de chai, etc.
Ces derniers parviennent à solutionner partiellement le problème en ayant recours à du personnel étranger, la plupart du temps européen ; certains sous contrat français, d'autres, moins scrupuleux, sous le statut de travailleurs détachés.
Pour changer la donne, un sacré challenge attend donc les secteurs agricole et viticole, en termes de formations et de communication sur les nombreux postes et métiers à pourvoir dans la filière. A moins, comme le souligne Benjamin Banton, qu'il ne s'agisse plus d'un problème de société que d'attractivité de la profession...?