a décision a été rendue ce mercredi 12 décembre. Le Conseil d’Etat s’est prononcé dans l’affaire qui oppose le Collectif des Vignerons du Pic Saint-Loup, association regroupant 27 vignerons (dont Jacques Gravegeal, président de l'IGP Pays d'Oc) à l’INAO. Les contestataires réclamaient l’annulation du cahier des charges, qui instaure des règles plus restrictives suite à la reconnaissance du Pic Saint-Loup en AOP. Leurs griefs portent sur la délimitation parcellaire qui exclut – injustement selon eux -certaines parcelles, la densité minimale portée à 5500 pieds par ha et l’écartement entre les rangs (2,25 m) ainsi que l’obligation d’avoir un minimum de 50% de syrah dans les assemblages.
Sur ces trois points, les juges du Conseil d’Etat, suivant l’avis du rapporteur public, ont rejeté la demande des requérants, estimant qu’il n’y avait pas d’irrégularités. En revanche, ils ont annulé la disposition concernant l’aire de proximité immédiate (API), une zone qui s’étend sur les 515 communes de l’aire de l’AOC Languedoc, où l’élevage des vins de l’AOP Pic Saint-Loup est autorisé alors que la vinification doit être effectuée exclusivement dans l’aire de production des 17 communes de l’aire d’appellation Pic Saint-Loup. Cette disposition est retoquée car elle ne figurait pas dans la procédure nationale d’opposition (PNO), consultation obligatoire avant toute validation du cahier des charges. Désormais, l’élevage des vins de l’AOP Pic Saint-Loup tout comme la vinification, est donc limité aux seules communes de l’aire d’appellation.